19 juin 2011 7 19 /06 /juin /2011 07:03

1er RCP

À la suite de l’opération Storm Lightning (29 janvier-7 février 2011) et la prise de contrôle de la région de Jangali, l’opération Endurance – initialement Allobroges Endurance – a été déclenchée à la fin du mois de février. Toujours en cours comme son nom pourrait l’indiquer, elle a pour objectif de tenir le terrain conquis à l’Est du cours d’eau Darya-e Wadi. Nettoyage de caches d’armes, sécurisation des axes de communication, relèvement des infrastructures, patrouilles incessantes, désorganisent les réseaux de l’insurrection notamment logistiques. Or ce secteur (vallée de Tagab/vallée de Bédraou) correspond à un centre nerveux de l’insurrection particulièrement réactif. De fait, les accrochages se sont multipliés ces derniers mois, nos patrouilles étant souvent attaquées par des groupes d’insurgés. Il n’est donc pas surprenant, malheureusement, de voir, statistiquement, augmenter le nombre de nos morts et de nos blessés depuis le début de l’année.

 

Alors que ce mois de juin a déjà été endeuillé par un mort au combat et deux accidents, la mort au combat du 1ère classe Florian MORILLON, du 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes (1er RCP), survenue hier, vient allonger la liste de nos héros tombés en Afghanistan. Patrouillant à pied non loin du village de Shatoray au Sud-Ouest de la vallée de Bédraou, une section du Battle Group 15-2, renforcée par deux groupes du Battle Group Raptor, a été attaquée par des insurgés. C’est au cours de ce combat qui a eu lieu hier après-midi, que le soldat, appartenant à l’un des deux groupes du BG Raptor, a été mortellement blessé. Évacué dans un premier temps par véhicule blindé au COP 52, situé non loin du lieu de l’affrontement, il a été retransféré par hélicoptère à l’hôpital militaire de Kaboul où il a finalement succombé à ses blessures.

 

Si nos pertes humaines – au demeurant très limitées si on les rapporte aux conflits du passé – ne peuvent être cachées à l'opinion publique, on gardera présent à l’esprit toute la discrétion (nécessaire) qui entoure celles de l’ennemi ainsi que le détail du déroulement de l’opération Endurance. Avec le regain d’agressivité de nos ennemis en vallée de Tagab, ces faits ne sont pas forcément signes que les choses vont mal. Voire ils pourraient bien signifier le contraire quant à la tournure de l’initiative et du rapport de force sur le terrain. L’avenir le dira mais restons quoi qu'il en soit méfiant à l'endroit de réactions unilatéralement suscitées par l’annonce de nos morts et de nos blessés au combat.

 

Le parachutiste Florian MORILLON, âgé de 21 ans, était célibataire. Il est aujourd’hui le 62e soldat français tombé en Afghanistan depuis 2001. "Défense et Démocratie" s'associe au deuil de l'Armée de Terre, et présente ses plus sincères condoléances à la famille du jeune parachutiste.

 

62- Florian MORILLON

 

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IN MEMORIAM

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18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 16:35

 

Logo BSPP

 

Le dimanche 19 juin 2011, la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris (BSPP) organisera des portes ouvertes à la caserne de Villeneuve-Saint-Georges. À cette occasion les véhicules et les matériels seront présentés, et des animations seront également proposées au public (1).

 

Particulièrement populaires et emblématiques de la sécurité civile, les pompiers - tous volontaires - ne sont pas tous des militaires quand bien même la nature de leur métier expose-t-elle dangereusement leur vie, partant exige une discipline et une rigueur opérationnelle quelle que soit l’unité.

 

La BSPP est une unité de Génie de l’Armée de Terre, dont nous allons bientôt fêter le bicentenaire. Si l’existence de personnes dédiées à la lutte anti-incendie est attestée dès le Moyen-Âge dans Paris, c’est par décret que l’Empereur Napoléon Ier institue le 18 septembre 1811 une Brigade militaire des Sapeurs-Pompiers de Paris dont la devise est “Sauver ou périr”. En charge de la lutte contre les incendies et du secours aux personnes, la BSPP est, aujourd’hui une grande unité de 7400 sapeurs répartis sur 77 centres de secours couvrant l’agglomération parisienne, c’est-à-dire Paris et les départements des Hauts-de-Seine, du Val-de-Marne et de Seine-Saint-Denis. L’articulation opérationnelle de la BSPP se fait autour de trois types de groupements: les groupements incendie au nombre de 3 et en charge des interventions quotidiennes, le groupement de formation/instruction des sapeurs et le groupement de soutien en charge des fonctions administratives et logistiques. Relevant statutairement du MINDEF, la BSPP est organiquement rattachée au MININT.

 

Une autre grande unité de sapeurs-pompiers relèvent également du MINDEF, et plus particulièrement de la Marine nationale, c’est la Brigade des Marins-Pompiers de Marseille (BMPM) dont l’existence est plus récente (décret du 29 juillet 1939).

 

À noter que la Maison du Combattant et du Citoyen (MCC) de Combs-la-Ville organisera une exposition commémorant le bicentenaire de la création de la BSPP à l’automne prochain. Une exposition à laquelle les lycéens de Galilée ne manqueront pas d’apporter leur touche…

 

(1) Ouverture à partir de 9.00.

 

Icône pdf 1

Télécharger l'organisation de la BSPP en 2010 (source: infographie BSPP)

 

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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 11:07

15 juin 1941-15 juin 2011. Il y a 70 ans c’était la Deuxième Guerre mondiale. Notre pays était occupé, et l’Europe était à feu et à sang. Romain et Adrien racontent la bataille de Sollum plus connue sous le nom d'opération Battleaxe.

 

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En septembre 1939 les alliés décidèrent que lorsque l'Italie entrerait en guerre, les britanniques et les français chasseraient les Italiens de la Libye. En effet les britanniques possédaient l'Egypte et les français disposaient d'une partie du Maghreb. Donc Mussolini décida de renforcer les troupes en Libye. Peu après la déclaration de guerre de l'Italie, les britanniques prirent d'assaut la frontière de Cyrénaïque. Pas les Français puisque l'armistice franco-italien avait été signé le 24 juin 1940. Les britanniques réussirent à avancer mais furent repoussé par les renforts (l'Afrika-korps), dirigés par Erwin Rommel envoyé par Hitler. Le 11 avril 1941, les Britanniques furent chassés de Cyrénaïque et ramenés en Egypte, à l’exception d’un détachement resté dans Tobrouk. Ce détachement empêcha Rommel d'utiliser ce port pour se ravitailler. En juin 1941 les forces britanniques décidèrent de lancer l'opération Battleaxe qui avait pour objectifs de reconquérir la Cyrénaïque et de sauver les Britanniques enfermés dans Tobrouk mais avant cela il fallait qu'ils sécurisent la frontière entre l'Egypte et la Libye. Pour cela ils durent sécuriser les environs dont la ville de Sollum. C'est alors que se déroula la bataille de Sollum du 15 au 17 juin 1941.

 

Cette bataille opposa les allemands ainsi que les italiens contre les Britanniques soutenus par les colonies indiennes. L'armée allemande ayant participé à la bataille de Sollum était composée de la septième division blindée et de la quatrième division blindée et en ce qui concerne l'armée anglaise elle était composée de la quatrième division indienne et de la quatrième brigade blindée. Le but de cette bataille étant de reconquérir, tout d'abord le territoire qu'ils avaient perdu car les allemands les avaient repoussé jusqu'au défilé de Halfaya (sud de Sollum), puis de conquérir le territoire jusqu'à Tripoli. En effet en possédant la ville de Tripoli et de Tobrouk, il compromet les plans de Hitler qui voulait allonger vers l'Orient une tenaille dont la branche nord tendait vers la Caspienne par la Russie méridionale et la branche sud vers le golf Persique. De plus en possédant Tobrouk et Tripoli les anglais auraient pu isolés les troupes allemandes et Italiennes en leur coupant leurs ravitaillements puisque, la mer méditerranée était, à ce moment là, la route la plus rapide pour le ravitaillement des allemands et des italiens en passant par la Sicile. De plus, les britanniques possédaient une base à Malte qui bombardait constamment les ravitaillements allemands. Donc en leur coupant de leurs ravitaillements, les britanniques affaiblissaient les allemands et les Italiens. Cette tactique ne portera pas ses fruits lors de l'opération Battleaxe puisque cette opération fut une défaite. C'est le 23 janvier 1943 que la VIII éme armée, grâce à la stratégie de Montgomery ces trois derniers mois, atteindra Tripoli et ainsi mettra un terme à la campagne de Libye.

 

Pour arriver à la ville de Sollum les forces britanniques commencèrent par prendre la passe d’Halfaya. Dans la matinée du 15 juin 1940, les britanniques affrontèrent les forces de l'Axe dans la passe d'Halfaya. Les britanniques engagèrent alors le combat en couvrant leurs hommes grâce à l'artillerie. De nombreux chars furent détruits, en l'espace de quelques heures, la plupart des chars britanniques furent détruit. Le deuxième jour les troupes britanniques continuèrent leur attaque mais sans succès comme pour la veille. Le troisième et dernier jour les forces allemandes de Rommel avancèrent et se dirigèrent vers Halfaya, les anglais furent contraints de se replier avant de ce faire encercler.  Le 16 juin 1941, les britanniques repoussèrent la contre-attaque des allemands au fort de Capuzzo, et envoyèrent leurs troupes capturer les baraquements de Sollum afin d'éviter que les troupes allemandes les  contourne par l'est. Le lendemain, les forces de Rommel sont arrivées et ont pris possession de la ville, obligeant les Anglais à se replier.

 

Cette bataille a eu plusieurs conséquences. Pour commencer elle participa à la défaite de l'opération Battleaxe. Après cette défaite Churchill décida de changer les commandements respectifs du général Claude Auchinlek, commandant en chef en Inde, contre celui de Wavell qui avait dirigé l'opération Battleaxe. De plus, cette défaite obligea les britanniques à reculer jusqu' à Halfaya se situant au sud de Sollum, ce qui implique, une avancée des troupes allemandes et italiennes. Suite à cette défaite, les alliés vont retenter une nouvelle opération qui réussira : l'opération Crusader.

 

* ARTHUS-BERTRAND (André), BAILLY (René), BARBIER (Eugène), La seconde guerre mondiale (1939-1947), Larousse, décembre 1951, 552 p.

 

Carte-operation-Battleaxe.jpg

Pour commencer nous voyons l'attaque des britanniques sur les allemands au passe d'Halfaya. On voit que c'est un échec. De plus cette carte montre bien la manœuvre allemande qui avait pour but de contourner les anglais. On voit que lors de la retraite anglaise, après l'attaque du fort de Capuzzo, les anglais ont essayé de prendre Sollum mais n'ont pas pu avancé et donc, ils ont été contraint de se replier au passe d'Halfaya.

 

Romain et Adrien

 

 

Commémoration 1941-2011

 

* 8 juin 1941. Chloé et Lisa – L’opération Exporter


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14 juin 2011 2 14 /06 /juin /2011 07:59

Signe que les temps changent, il n’est plus rare de nos jours de voir fleurir, ici et là, des interventions, des reportages, des textes, qui parlent de nos soldats en des termes justes, vrais, équilibrés. Des témoignages dont la valeur est d’autant plus éclairante qu’elle illustre par ricochet l’indifférence que notre société exprime, depuis plus d’un demi-siècle, à l’endroit de l’institution militaire. Il peut sembler logique que l’Armée - qui émane de la Nation, en est la Défense et la représentation en dehors du territoire national – soit reconnue et estimée comme elle devrait l’être. Cela n’est malheureusement pas le cas. Aujourd’hui encore, et alors que le Général d’Armée Bernard THORETTE, s’est vu confier un rapport sur le projet d’un futur mémorial en hommage à nos morts en OPEX, la reconnaissance de nos militaires par la société civile est encore bien loin d’être bâtie à sa juste valeur, que ce soit dans la rue, dans les médias ou dans les esprits.

 

Les mots du Général de corps d’armée Hervé CHARPENTIER sont justes, non seulement parce qu’ils s’inscrivent dans une logique démocratique et républicaine, mais parce qu’ils sont aussi profondément humains. Le plaidoyer de cet officier - issu de l’Infanterie de marine - décrit on ne peut mieux ce que notre société doit à ceux qui la protègent, ainsi que son intérêt fondamental à exprimer sa reconnaissance envers le sacrifice de héros qui ne sont pas à assimiler à des victimes. Mais alors que le Général CHARPENTIER s’arrête – certes à juste titre - sur le rôle des médias dans ce cheminement vers la reconnaissance, nous voudrions y ajouter également la contribution essentielle que l’École de la République doit, aujourd’hui, apporter à ce travail après des décennies d’indifférence, de méfiance et d’hostilité. Une véritable schizophrénie qui a pu abîmer les valeurs Républicaines, et que l’Éducation à la Défense répare de nos jours.

 

Écrits par celui qui dirige actuellement le Commandement des Forces Terrestres (CFT) situé à Lille, ces mots justes gardent cependant une grande force qui nous font les porter à la lecture et à la réflexion de nos élèves dont beaucoup sont en train d’achever, en ce moment même, la préparation à l’examen du baccalauréat de Première et de Terminale. Alors que nous les avons faits réfléchir l’année durant sur plusieurs grandes questions de Défense, que d’aucuns songent à un prochain engagement dans la carrière des armes, souhaitons que le texte du Général CHARPENTIER puisse contribuer un peu plus à l'éveil de leur conscience civique.

 

NB – Merci à Pascal de m’avoir fait connaître ce texte…


Ruban jaune

PLAIDOYER POUR VOS SOLDATS

 

"Le héros c’est celui qui fait ce qu’il peut." Romain Rolland

 

En Afghanistan, en Afrique, partout où je rencontre nos soldats en opérations, je croise de jeunes héros. Ils sont bien de notre temps, mais vous les côtoyez souvent sans les voir, car ils ressemblent banalement à tous ces jeunes de France, qui vivent dans nos villes et nos campagnes. Ni lansquenets, ni bêtes de guerre, ils sont vos enfants, vos voisins, et aussi des jeunes filles et de jeunes mamans que l’on reconnait mal sous le casque et le gilet pare-balle. Beaucoup ont une famille, qui partage ce métier sans l’avoir choisi, au gré des mutations et des absences, sans espérer grand-chose en retour sinon la considération et le soutien de leurs concitoyens, quand un drame survient.

 

Ils portent les armes de la cité en votre nom, et chaque jour s’en servent, où vous les envoyez. Car leur métier est bien la guerre, même si pour bien en mesurer le coût, ils chérissent plus que tout la paix…

 

Ils acceptent de payer le prix du sang, l’épreuve de la blessure. Mais, disent-ils, s’ils deviennent invalides, alors que ce soit « de guerre ». Leur plus grande crainte est d’être un jour regardés comme des victimes, maladroites ou incompétentes, qu’on aurait bernées dans une mauvaise aventure…Car même au fond d’un lit d’hôpital, leur silence et celui de leurs proches ne doivent pas faire oublier qu’ils sont fiers et soucieux de leur honneur.

 

Ils croient que la mission est sacrée, et qu’une vie peut lui être consacrée. Ils savent confusément qu’il n’est pas inique que l’individu se donne, corps et âme, à la collectivité. Ils y verraient même une certaine noblesse, ou un trait qui les distingue et les grandit et c’est pour cela qu’ils ne sont pas des mercenaires. Mais ils le deviendront quand la cité ne les reconnaitra plus pour cette singularité!

 

Les soldats ont le tort d’être pudiques, quand il faut se vendre. Celui de ne pas être compris, parce qu’ils s’expliquent trop peu, se réfugiant dans un silence qui préserve les familles et évite les malentendus. Il est si difficile de témoigner de nos épreuves sans le recul du temps! Mais quand bien même ils parleraient, pourquoi écouterait-on, quand rien n’y oblige, ceux qui finalement incarnent le tragique de la vie? La mort leur colle à la peau alors que la société l’a rayée de son quotidien.

 

Pourtant, il n’est de héros sans légende. Et il suffirait ici de dire les faits, dans leur brutale simplicité. De considérer qu’en dehors de toute option politique le sacrifice d’un jeune Français pour les siens est une valeur en soi digne d’intérêt. Qui pourrait le faire, sinon les médias? À de rares exceptions près - quelques émissions tardives, et d’excellents articles, si l’on cherche bien - c’est plutôt le silence qui règne, toujours moins cruel cependant que les quelques mots qui expédient nos pertes - chaque semaine - entre page judiciaire et météo du lendemain.

 

Alors quoi, finalement? Notre société, si évoluée, avide de libertés et de loisirs, a-t-elle encore besoin de héros, et de légendes? Chacun connait la réponse. Les jeunes Français sont capables de donner vingt noms de footballeurs et chanteurs en tous genres devenus icônes de leur quotidien en délivrant le message de la célébrité et de l’enrichissement. Combien, d’individus qui - quel que soit leur métier - ont choisi de consacrer leur vie aux autres?

 

Ces gamins de 20 ans qui offrent leur vie quand la République le demande mériteraient cette reconnaissance! Mais ils ne font pas fortune. J’ai la faiblesse de croire qu’ils constituent cependant la plus précieuse de nos richesses, toute d’humanité, de chair et de sang.

 

Nous aurons toujours besoin de ces jeunes hommes et femmes pour ce métier de soldat, qu’aucune machine ne fera à leur place. Qui peut croire que la guerre devienne un jour l’affaire de robots commandés à distance par les « riches », contre des « pauvres » à la poitrine nue? Aucune démocratie ne le supporterait. Les hommes sont condamnés à rester l’instrument premier du combat. Mais en trouvera-t-on encore longtemps pour porter nos armes?

 

Rien n’est moins sûr si nous continuons à ignorer l’histoire de nos héros, qui est aussi celle de notre pays s’écrivant sous nos yeux. Rien n’est moins sûr si la nation n’y reconnait pas ses fils et persiste à refuser une considération qu’ils n’osent même plus solliciter, dans la cacophonie de ceux qui exigent tout et n’importe quoi. Une société « fabrique » ses défenseurs en leur offrant une place et une reconnaissance particulières. Elle génère, au sens propre, les volontaires qui feront le choix des armes malgré des contraintes exorbitantes. Un choix rationnel, qui n’est pas seulement la réponse à l’irrésistible appel d’une vocation.

 

Prenons garde que ces volontaires ne deviennent les victimes silencieuses d’un pays qui ne se rappellerait plus ni leur mérite, ni leur utilité, ni même d’avoir un jour exigé leur sacrifice. Nous ne les trouverions simplement plus.

 

Le Général de corps d'armée Hervé CHARPENTIER, mai 2011

 

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IN MEMORIAM

(à consulter les pertes par unité)

 

 


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12 juin 2011 7 12 /06 /juin /2011 19:01

LA MUSIQUE DANS LES CAMPS DE CONCENTRATION

 

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L'orchestre du camp de Buchenwald

 

 Le sujet pourra surprendre, pourtant il n’était pas rare d’observer des formations musicales dans les camps de concentration – à distinguer des camps d’extermination – nazis. C’est à l’étude de ce sujet d’histoire plutôt inhabituel, que va s’attacher le prochain propos de Bruno GINER, l’actuel Directeur du Conservatoire Maurice Ohana de Combs-la-Ville, dans une conférence organisée par la Maison du Combattant et du Citoyen.

 

Cette conférence se tiendra à l’ancienne mairie (place Charles de Gaulle) le samedi 18 juin 2011 à 14.00.

 

Entrée libre

 

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11 juin 2011 6 11 /06 /juin /2011 09:41

Hommage au 3e RHC et au 35e RI

35e-RI.jpg

Etre militaire, c’est côtoyer la mort et accepter cette proximité si ce n’est cette rencontre. Nous rappelerons cette évidence qui, dans le cadre d’une mission assignée par la Nation, fait de tous nos soldats tués ou blessés des héros et non des victimes de faits divers.

 

L’actualité afghane illustre une nouvelle fois la dangerosité du métier des armes puisque, hier, deux militaires français ont péri non pas dans l’action du combat, mais au cours de deux accidents distincts l’un de l’autre. Hier, en fin de journée, c’est un hélicoptère Gazelle du 3e Régiment d’Hélicoptères de Combat (3e RHC) qui s’est écrasé à une vingtaine de kilomètres de la base de Bagram. Volant dans des conditions météorologiques difficiles, l’engin s’est abattu tuant un lieutenant co-pilote et blessant grièvement le pilote. Le deuxième accident a concerné un caporal-chef du 35e Régiment d’Infanterie (35e RI) qui, au retour d’une mission, s’est mortellement blessé avec son arme à bord du VBCI qui le transportait. Cet accident s’est produit non loin de la base de Tagab. Évacués, le premier vers l’hôpital de Bagram, le second vers celui de Kaboul, les deux hommes sont décédés dans la journée de vendredi des suites de leurs blessures.

 

L’accident concernant le caporal du 35e RI ne va pas sans nous rappeler la mort récente du soldat Cyril LOUAISIL, tué lui aussi au cours d’un accident au départ d’une patrouille le 18 mai dernier. Ce type d’accident impliquant des explosions de grenade ou des départs de coups sont malheureusement inévitables dans un contexte de guerre où les soldats vivent avec des munitions réelles et des armes chargées en permanence. Durant les guerres d’Indochine et d’Algérie, ces accidents étaient bien plus nombreux. De nos jours, les militaires sont particulièrement responsabilisés, et bien mieux formés quant aux mesures de sécurité, ce dès leur incorporation. Malheureusement, les faits récents montrent combien la probabilité d’accidents mortels ne sera jamais totalement écartée.

 

Le contexte tactico-opérationnel dans lequel sont aussi employés les engins militaires (blindés, véhicules divers, avions, hélicoptères…) est également beaucoup plus dangereux – même hors présence de l’ennemi – que lorsqu’il s’agit de l’emploi d’engins civils comparables dans un contexte normal et ordinaire. Risques et mesures de sécurité ne sont pas les mêmes et, en ce qui concerne les hélicoptères, il faut ajouter l’altitude et les conditions du théâtre d’opérations afghan qui mettent  à rude épreuve ces délicates machines.

 

Le Lieutenant Mathieu GAUDIN, 37 ans, était marié et père de quatre enfants. Avec le Caporal-chef Lionel CHEVALIER du 35e RI, âgé de 24 ans, ils sont les 60e et 61e soldats français à être tombés en Afghanistan.

 

"Défense et Démocratie" s'associe au deuil de l'Armée de Terre, ainsi qu'à la douleur et à la peine des familles et des proches de ces deux Héros.

 

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 IN MEMORIAM

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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 08:27

La Deuxième Guerre mondiale fut le conflit le plus meurtrier de l’Histoire. Elle transforma profondément le visage du monde et de l’Europe. Encore de nos jours, ses conséquences géopolitiques mais aussi philosophiques et culturelles se font sentir au cœur de populations européennes plus que jamais travaillées par la confusion entre deux attitudes morales : « être pacifique » ou « être pacifiste ». Une confusion largement née en réaction à l’hécatombe humaine générale, et à la destruction des communautés juives d’Europe en particulier.

 

L’année 1941 dont nous commémorons, aujourd’hui en 2011, le 70e anniversaire, fut une année particulièrement sombre, qui vit une extension géographique sans précédent de la guerre européenne avec l’entrée en guerre de l’URSS et des Etats-Unis. Désormais, la guerre est devenue véritablement mondiale, et l’on se bat sur tous les continents à l’exception des territoires américains. Avec l’invasion de l’Union soviétique, le 22 juin 1941, Hitler déclenche un conflit qui, hormis les terrifiantes pertes humaines qu’il engendre dès le début, va sceller définitivement le sort des Juifs européens. La guerre est devenue totale.

 

Afin de rappeler les souffrances infinies infligées à des millions d’innocents, et en hommage aux immenses sacrifices consentis par les soldats alliés et les résistants dont les millions de morts furent le prix à payer pour notre liberté d’aujourd’hui, les élèves de la classe de 1ère S2 du Lycée Galilée commémoreront à partir d’aujourd’hui et à travers une série de courts articles – ce jusqu’à la fin de l’année 2011 – quelques événements marquants de l’année 1941.

 

1941-2011: Il y a 70 ans c’était la Deuxième Guerre mondiale. Notre pays était occupé, et l’Europe était à feu et à sang.

 

Méthode de travail

 

1- À partir d’un sujet donné, les élèves établissent une chronologie de l’événement (ou autour de l’événement). Ils situent ensuite ce dernier dans son contexte et en dégage la portée historique.

 

2- À partir de ces éléments, et de la documentation rassemblée, ils rédigent un résumé de deux pages maximum.

 

3- Le résumé sera illustré par un document (cartes, photographies, images…), et deux références bibliographiques seront présentées en fin de rédaction.

 

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OPÉRATION EXPORTER. L’INVASION DE LA SYRIE PAR LES ALLIÉS LE 8 JUIN 1941

 

Cette opération militaire est aussi appelée Campagne de Syrie ou invasion du Levant français. Celle-ci se déroula du 8 juin au 11 juillet 1941, en Syrie et au Liban, sous le commandement en chef du général britannique Henry Maitland Wilson. Les forces présentes sont divisées en trois catégories: les troupes métropolitaines, les troupes coloniales et les troupes spéciales du Levant; soit les Anglais avec 9000 hommes et les Français libres avec 5000 hommes, les Australiens et les Indiens avec 20 000 hommes, ainsi que les troupes du Levant, les Syriens et Libanais avec 25 000 hommes.

 

Il est important de se souvenir du contexte historique: La seconde guerre mondiale a commencé depuis 10 mois, la France a été envahie. Celle-ci est divisée en deux d’un côté la France libre et de l’autre la vichyste gouvernée par le maréchal Pétain. La Syrie, à l’époque, était contrôlée par la France vichyste après avoir été utilisée par les Allemands durant le soulèvement irakien (collaboration d’état).

 

C’est la peur de voir l’Allemagne avancer vers l’Égypte et le canal de Suez qui fit que les alliés s’engagèrent dans une telle opération. Mais également le fait que le Moyen-Orient, carrefour pour les voies de communication ainsi que pour le pétrole, doit être préservé. En avril 1941 les peurs sont confirmées lorsque éclate une révolte antibritannique en Irak où l’Allemagne « s’est portée volontaire » en apportant son soutien logistique et, n’a pas l’air de vouloir s’arrêter dans sa conquête des pays de la Méditerranée.

 

La France gouvernée par le régime de Vichy demande aux Allemands de retirer de Syrie tout le matériel militaire pouvant pousser les alliés à organiser une opération d’invasion. Darlan, ministre de la marine, sollicite également l’aide militaire allemande en cas d’intervention des alliés. Contre l’avis du général Wavell, commandant des troupes britanniques au Moyen-Orient, Churchill et De Gaulle lancent l’opération « invasion du Levant ».


Le 8 juin 1941, les alliés entrèrent en Syrie. Les troupes britanniques, indiennes et gaullistes (France libre) se dirigèrent vers Damas tandis que les troupes australiennes vers Beyrouth. Le même jour le Liban et la Syrie sont déclarés indépendants et abolis de tout mandat. La France et l’Angleterre se présentent alors comme des libérateurs et sauveurs de l’indépendance. Cependant l’information ne parvient pas tout de suite à la population, et les troupes du Levant (syriens et libanais) résistent et reprennent des villes-clés de la Syrie. De grands bombardements ont lieu le 23 juin à Damas par des avions allemands et 25 avions inconnus. Puis c’est au tour de Beyrouth, tout d’abord pour des objectifs militaires, ensuite à partir du 29 juin ce sont les quartiers populaires de la ville qui sont touchés. Cette ville sera déclarée zone neutre pour protéger la population.

 

En dépit de ces opérations, la France vichyste n’accepte de cesser le combat que lorsque la Grande-Bretagne aura reconnu les droits de la France au Levant. Néanmoins le régime de Vichy abandonne et demande l’armistice, elle sera signée le 12 juillet 1941. L’opération connut de grandes pertes humaines. Près de 3300 tués ou blessés parmi les soldats britanniques, 1066 tués et 5400 blessés chez les vichystes alors que chez les Français libres 156 tués et 471 blessés cependant ils avaient engagé pour cette opération presque toutes leurs forces terrestres.

 

Lisa et Chloé

Image choisie par Chloé et Lisa

   

 * Anne-Lucie CHAIGNE-OUDIN, La France dans les jeux d’influences en Syrie et au Liban : (1940 - 1946), Édition L’Harmattan.

* André DULAC, Nos guerres perdues, Édition Fayard.

 

Chloé et Lisa

 

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4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 16:17

L’ALLIANCE ATLANTIQUE SE PREND LES PIEDS DANS LE TAPIS LIBYEN

 

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L'opération Harmattan en mai 2011 (source - MINDEF)

 

Il y a deux mois, la décision avait été prise d’effectuer des frappes aériennes contre la Libye, en nous affirmant qu’il s’agissait d’une action avec promesse de retour rapide pour seulement protéger les insurgés libyens d’une répression dans un bain de sang. Mais cette mission protectrice autorisée par l’ ONU semble s’être muée en une guerre d’usure, après 2.700 missions aériennes de bombardement qui ne sont pas encore venues à bout de Mouammar KADHAFI et de ses troupes d’élites, et notamment de la 32ème brigade qui semble avoir été actuellement tenue à l’écart des affrontements.

 

En outre le flux des mercenaires d’Afrique sub-saharienne venus renforcer les soldats loyalistes ne serait que ralenti. Cela a été confirmé par le contre-amiral James F. FAGGO, chef des opérations de la 6ème flotte américaine en charge du J2 (renseignement) lors de son passage à PARIS à la mi mai 2011. 60 % du potentiel de l’armée libyenne serait encore opérationnel. Les unités d’artillerie des forces pro Kadhafi ont changé de tactique pour opter pour une plus grande mobilité et furtivité, rendant plus difficile le travail d’interprétation des analystes en imagerie des centre de ciblage.

 

Ces centres de ciblages ont la charge d’organiser une soixantaine de sorties quotidiennes d’avions français, britanniques, danois, norvégiens, canadiens, belges, et parfois américains. De plus la lourde chaîne de commandement de l’état-major de l’Alliance Atlantique a du mal à s’adapter à cette mobilité et furtivité de l’ennemi. Car il y a dans la boucle, quatre échelons:

 

1- Le SHAPE à Mons en Belgique

2- Le Centre Opérationnel de Poggio Renatico en Italie

3- Le Joint Force Commander de Naples

4- Le Commandement Air d’Izmir en Turquie

 

C’est ainsi que des avions d’attaque au sol sont parfois obligés de se poser à court de carburant, à force d’attendre la désignation d’un objectif. Ceci dit, il est peut être préférable qu’il en soit ainsi, plutôt que de voir se produire des bavures conséquences d’erreurs d’interprétation. Les mécaniciens au sol des bases aériennes de Saint-Dizier et de Solenzara commencent à être fatigués par les modifications permanentes de la configuration des appareils Rafale, selon les missions attribuées aux patrouilles: attaques au sol ou interceptions aériennes. Ils aimeraient pouvoir prendre quelques congés nécessaires à la reconstitution de leur force de travail.

 

Fait plus grave, Monsieur Alain JUPPE, notre ministre des Affaires étrangères a du annoncer récemment que les hélicoptères d’attaque français et britanniques allaient devoir s’atteler à la tâche de détruire les canons et blindés libyens jusqu’en zone urbaine. Cela représente une escalade dans l’intensité du conflit, avec les risques de dommages collatéraux que l’on connaît. Et surtout le risque d’interventions au sol pour récupérer des pilotes dont l’appareil aura été abattu. Il est donc urgent que Messieurs les conseillers militaires italiens et britanniques parachèvent en toute efficacité leur mission de formation militaire tactique des troupes insurgées.

 

Puisse, la voix de la Sagesse et du Discernement, nous conduire rapidement à nouveau à la table de négociation, en profitant d’une temporaire situation de force. J'avais eu raison dans un de mes précédents articles de qualifier Mouammar KADHAFI de "renard du désert".

 

CV (R) Thierry GAUROY

Président du CCACR 77

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1 juin 2011 3 01 /06 /juin /2011 19:18

HOMMAGE AU 17e RGP


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À peine engagé sur le théâtre afghan, le Battle Group Raptor  - qui vient juste de relever le Battle Group Allobroges le 13 mai dernier - vient de subir ses premières pertes au combat. Ce matin, une patrouille de reconnaissance, à la recherche de caches d’armes aux abords du village de Shinzaï (vallée d’Alasay), a été pris à partie par des insurgés. Un sapeur parachutiste du 17e Régiment du Génie parachutiste a été tué au cours du combat, et 3 de ses camarades appartenant au même régiment ainsi qu’au 35e RAP et au 1er RCP ont été également blessés.

 

Le Caporal-chef Guillaume NUNES-PATEGO, dont c’était le deuxième séjour en Afghanistan, était âgé de 31 ans. 59e soldat français tué sur ce théâtre d’opérations, il laisse une compagne et un enfant derrière lui.

 

"Défense et Démocratie" s'associe au deuil de l'Armée de Terre, ainsi qu'à la douleur et à la peine de la famille et des proches de ce nouvel Héros.

 

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19 mai 2011 4 19 /05 /mai /2011 10:53

Insigne 2e RIMa

 

C'est au départ d'une patrouille de nuit, hier soir, dans le cadre de l'opération Endurance, qu'un Marsouin du 2e RIMa a été tué par l'explosion d'une munition. Cette explosion, très vraisemblablement accidentelle puisqu'elle a eu lieu dans le Combat Out Post (COP) 46, a aussi blessé quatre autres de ses camarades. Le soldat Cyril LOUAISIL était âgé de 24 ans, et était célibataire. Il est, aujourd'hui, le 58e soldat français tombé en Afghanistan.

 

"Défense et Démocratie" s'associe au deuil de l'Armée de Terre, ainsi qu'à la douleur et la peine de la famille et des proches de ce nouvel Héros.

 

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