Participer à la défense de la Démocratie et de ses valeurs en promouvant l'Éducation à l'Esprit de Défense au sein de l'École

Guerre et statistiques

GUERRE ET STATISTIQUES

MIROIR ET TROMPE-L'OEIL

    Une organisation israélienne de défense des Droits de l’Homme, B’Tselem, vient de publier un bilan de deux décennies de guerre entre Israéliens et Palestiniens. Selon les statistiques de cette organisation 7398 Palestiniens ont été tués en vingt ans contre 1483 Israéliens, soit un total de 8881 morts. Ce calcul ne comptabilise pas les victimes des affrontements interpalestiniens, ni ceux avec le Hezbollah au Liban (1).

    Ce qui ressort de cette étude, c’est que le conflit israélo-palestinien - rapporté à sa permanence médiatique depuis vingt ans, ainsi qu’à la violence quasi quotidienne des images télévisuelles – ne reste finalement qu’un conflit de très basse intensité avec un ratio de 1,2 morts par jour depuis deux décennies. Rapportés aux populations respectives, les chiffres de l’organisation B’Tselem ne sont également pas significatifs avec un ratio de 1 pour 100 côté palestinien, et 1 pour 600 côté israélien.

    En effet, pour les spécialistes, l’un des critères permettant de définir une typologie des conflits est le seuil d’intensité de ces derniers. Ce seuil d’intensité est, entre autres, révélé par l’ampleur ou non des pertes humaines quotidiennes. On comprendra aisément que les deux guerres mondiales ont été des conflits de très haute intensité, dont les pertes (militaires comme civiles) se sont chiffrées en millions d’individus dans des périodes de temps, somme toute, assez courtes en comparaison à l’affrontement entre Israéliens et Palestiniens.

    Certes, la froideur des nombres n’enlève rien à la cruauté de la situation, et d’un point de vue humaniste comme moral, la guerre – quelle qu’elle soit - restera toujours un échec pour l’Homme, puis la naissance de l'activité guerrière jusqu'à nos jours. Une vie est une vie, et rien ne saurait la remplacer. Ce que montrent en revanche les statistiques, c’est une relativisation nécessaire, d’une guerre à l’autre, de la notion de pertes. De 1914 à 1918, l’Armée française perdait chaque jour près de 980 hommes! Avec 4365 soldats tués depuis le début de son engagement en Irak, en mars 2003, l’armée américaine atteint un ratio de 1,7 mort par jour. Rien à voir, donc, avec la réalité chiffrée de la Guerre du Vietnam pourtant distante d’à peine une trentaine d’années, et avec laquelle les médias ont d’emblée voulu établir une comparaison.

    Et si de notre point de vue français, nous faisions le calcul du nombre de nos morts en Afghanistan depuis l’automne 2001, nous arriverions à un ratio de 0,01 mort par jour… Cette statistique - encore plus dérisoire eu égard aux deux autres conflits du Moyen-Orient cités précédemment - est pourtant relayée sans commune mesure dans les médias par des critiques en méconnaissance de cause de notre engagement en Afghanistan et des réalités militaires. Relayée également par une judiciarisation inédite des opérations militaires.

    La France qui ne fait plus de guerres de conquête, s’est engagée en Afghanistan comme ailleurs - et aux côtés d’autres nations démocratiques - dans la stabilisation de l’ordre mondial, si ce n’est dans la construction d’une paix globale. En ce sens, ce qui se passe en Afghanistan peut être considéré à bien des égards comme une guerre juste à défaut d’être la lutte la plus efficace ou la mieux adaptée pour reconstruire un Afghanistan stabilisé et pacifique. Cela est, cependant, un autre débat que nous n’avons pas à ouvrir sur ce blog.

    En revanche ce que nous pouvons remarquer, c’est que c’est au moment où nous sommes engagés dans une guerre dont le motif est loin d’être moralement condamnable au regard de l’Histoire ancienne et présente; que c’est au moment où nos pertes militaires n’ont jamais été aussi faibles sur un engagement d’aussi longue durée; que c’est à ces moments là que nous sommes le moins prêts à vouloir défendre nos valeurs… Bref, on ne soulignera on ne peut mieux - et à travers quelques chiffres simples - la fragilité et la faiblesse morale de notre société.

(1) Cf. Lire le compte-rendu du rapport par Jean-Dominique MERCHET.



Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
K
<br /> <br /> Nous savons aujourd'hui qu'il existe plusieurs métiers en France. Parmi ces métiers, se trouve la profession de militaire. Cette profession est l'une des plus importantes puisqu'elle concerne<br /> directement notre sécurité. Mais elle est aussi l'une des plus dangereuses : c'est pourquoi nous nous devons de les soutenir dans leurs missions. Outre les militaires, les citoyens doivent eux<br /> aussi défendre la France en faisant preuve de civisme.<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
S
<br /> <br /> Rentrons dans le vif du sujet qu'est le citoyen. Il y en a de 2 sortes. Il y a le citoyen qui sais et le citoyen qui ne sais pas. Le citoyen qu'on revient à rencontrer le plus souvent c'est celui<br /> qui ne sais pas. Ce qu'il ne sais pas? c'est tout simplement qu'il est la cible des terroristes et que le plus souvent celui-ci ( citoyen ) rentre bien dans leur jeu. La guerre c'est male mais<br /> s'il y a dans l'autre camp des monstres, machines à tuer pour soit disant dieu...! Faudrait le faire savoir à tout les citoyens que leur faiblesse est humaine mais que l'Homme peut la contrôler<br /> cette faiblesse. Soyez fort ne laissez jamais vos sentiments qu'elle que soit prendre le dessus sur VOUS. La vie est dur et c'est belle et bien confirmé...<br /> <br /> <br /> Sebastian<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
A
<br /> <br />  Bonjour,<br /> <br /> <br /> Le citoyen et la défense de la cité?<br /> <br /> <br /> De nos jours, la guerre asymétrique, on en parle peu dans la presse et les journaux téléviser. La guerre asymétrique c'est une guerre qui rejoint deux armée, avec<br /> des soldats en uniforme, et une armée de Taliban, qui n'ont pas d'uniforme pour les différencier de la population. Les soldats vont sur le terrain en le connaissant légèrement. Mais cela, les<br /> empêchent pas de rentrer dans l'armée, ils rentrent dedans pour défendre leur pays, la France et sa population est peu reconnaissante envers ses soldats. On peut dire que notre cité est bien<br /> protégé par des personnes former et expérimenter. Nous donner nos vie entre leur main et ils en prennent soin.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Cordialement Aurore 2°4<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
R
<br /> <br /> Bonjours<br /> <br /> <br /> Pour répondre a la question si le citoyen joue un grand rôle dans la défense de la cité de nos jours.<br /> <br /> <br /> En effet le citoyen joue un très grand rôle dans la cité, c'est-à-dire dans le pays. Car d’une part ce sont principalement les citoyens qui compose une armée, ou qui aide la cité à son bon<br /> fonctionnement, Comme la police. Ils ne sont peut être pas toujours présent sur les zone de guerre, ni présent lors des conflits. Mais leur simple présence et leur soutient sont de véritable<br /> force pour aider les soldats parties ce battre en territoire ennemis.<br /> <br /> <br /> Cependant les guerres d’aujourd’hui ne sont plus celle d’autre fois. En effet les guerres dîtes symétrique provoquai d’énorme pertes humaines. Mais elles étaient basées surtout sur la force brute<br /> et de stratégie militaire. De nos jours principalement toute les guerres sont dîtes asymétrique. Les pertes humaine toujours aussi importante car rien ne remplace la vie d’un homme. Néanmoins Les<br /> morts sont beaucoup moins nombreux qu’auparavant. Cette guerre oppose deux armés de taille considérablement différente. L’utilisation de la force brute de l’armée la plus faible provoquerai sa<br /> perte. Leur solution est donc d’utiliser leur différence de cultures pour surprendre l’armée adverse. L’utilisation des media est aussi très grande, par l’usage d’internet, ou de nombreuse image<br /> et vidéo son posté pour faire interroger les internautes sur le fait de la véritable utilité de la présence d’armés sur ses territoires a risque ou le terrorisme est très important.<br /> <br /> <br /> On peu donc conclure que le citoyen joue un énorme rôle, celui d’apporter son soutient, mais aussi qu’il est victime des média et que cela le rend très vulnérable …<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> ROHART Wilfried<br /> <br /> <br /> 2nd4<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> <br /> Je pense que la guerre asymétrique est un sujet très difficile à débattre car on ne peut empecher les citoyens de succomber à leurs émotions ,ce qui est le but des talibans  et si l'on<br /> filtre  trop les informations le peuple aura cette impression qu'on lui cache quelque chose.l'opinion publique devrait informer à la télévision ,la radio ,les journaux  comme vous<br /> l'avez fait lors de votre cours sous forme d'exposé , pour que ceux qui pense ne pas être concerné par les guerres  géographiquement lointaines  se sentiront peut être concerné<br />  après ça.<br /> <br /> <br /> luca <br /> <br /> <br /> <br />
Répondre