11 juin 2011 6 11 /06 /juin /2011 09:41

Hommage au 3e RHC et au 35e RI

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Etre militaire, c’est côtoyer la mort et accepter cette proximité si ce n’est cette rencontre. Nous rappelerons cette évidence qui, dans le cadre d’une mission assignée par la Nation, fait de tous nos soldats tués ou blessés des héros et non des victimes de faits divers.

 

L’actualité afghane illustre une nouvelle fois la dangerosité du métier des armes puisque, hier, deux militaires français ont péri non pas dans l’action du combat, mais au cours de deux accidents distincts l’un de l’autre. Hier, en fin de journée, c’est un hélicoptère Gazelle du 3e Régiment d’Hélicoptères de Combat (3e RHC) qui s’est écrasé à une vingtaine de kilomètres de la base de Bagram. Volant dans des conditions météorologiques difficiles, l’engin s’est abattu tuant un lieutenant co-pilote et blessant grièvement le pilote. Le deuxième accident a concerné un caporal-chef du 35e Régiment d’Infanterie (35e RI) qui, au retour d’une mission, s’est mortellement blessé avec son arme à bord du VBCI qui le transportait. Cet accident s’est produit non loin de la base de Tagab. Évacués, le premier vers l’hôpital de Bagram, le second vers celui de Kaboul, les deux hommes sont décédés dans la journée de vendredi des suites de leurs blessures.

 

L’accident concernant le caporal du 35e RI ne va pas sans nous rappeler la mort récente du soldat Cyril LOUAISIL, tué lui aussi au cours d’un accident au départ d’une patrouille le 18 mai dernier. Ce type d’accident impliquant des explosions de grenade ou des départs de coups sont malheureusement inévitables dans un contexte de guerre où les soldats vivent avec des munitions réelles et des armes chargées en permanence. Durant les guerres d’Indochine et d’Algérie, ces accidents étaient bien plus nombreux. De nos jours, les militaires sont particulièrement responsabilisés, et bien mieux formés quant aux mesures de sécurité, ce dès leur incorporation. Malheureusement, les faits récents montrent combien la probabilité d’accidents mortels ne sera jamais totalement écartée.

 

Le contexte tactico-opérationnel dans lequel sont aussi employés les engins militaires (blindés, véhicules divers, avions, hélicoptères…) est également beaucoup plus dangereux – même hors présence de l’ennemi – que lorsqu’il s’agit de l’emploi d’engins civils comparables dans un contexte normal et ordinaire. Risques et mesures de sécurité ne sont pas les mêmes et, en ce qui concerne les hélicoptères, il faut ajouter l’altitude et les conditions du théâtre d’opérations afghan qui mettent  à rude épreuve ces délicates machines.

 

Le Lieutenant Mathieu GAUDIN, 37 ans, était marié et père de quatre enfants. Avec le Caporal-chef Lionel CHEVALIER du 35e RI, âgé de 24 ans, ils sont les 60e et 61e soldats français à être tombés en Afghanistan.

 

"Défense et Démocratie" s'associe au deuil de l'Armée de Terre, ainsi qu'à la douleur et à la peine des familles et des proches de ces deux Héros.

 

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 IN MEMORIAM

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