5 juin 2010 6 05 /06 /juin /2010 09:10

 LE RAVIVAGE DE LA FLAMME PAR L'IHEDN LE MERCREDI 2 JUIN 2010


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Symbole du sacrifice militaire de notre pays lors de la Première Guerre mondiale, la tombe du soldat inconnu a été installée sous l’Arc de Triomphe de Paris le 11 novembre 1920. L’idée d’y allumer une “flamme éternelle” est introduite trois années plus tard. Depuis, la cérémonie du ravivage de la Flamme a lieu tous les soirs à 18.30. Un Comité de la Flamme de l’Arc de Triomphe, dont la direction incombe au Gouverneur des Invalides – actuellement le Général d’Armée Bruno CUCHE –, attribue à un ensemble d’associations l’encadrement de cette cérémonie quotidienne marquée par un dépôt de gerbes.

 

Il revient ainsi à l’Institut des Hautes Études de Défense Nationale (IHEDN) de raviver la Flamme le 2 de chaque mois, en présence de deux autres associations: l’Union nationale des combattants de La Celle-Saint-Cloud/Bougival, et le Souvenir français de La Celle Saint-Cloud. Ce mercredi 2 juin, étaient notamment présents les Généraux d’Armée Bruno DARY et Bruno CUCHE, ainsi que le Vice-Amiral d’escadre Richard LABORDE. Michel FOUCHER, Directeur de la formation de l’Institut, les présidents des associations régionales de l’IHEDN, et de nombreux auditeurs – dont sept de la très récente 180e “Cardinal de Richelieu” – assistaient également à cette cérémonie.

 

Sous l'Arc de triomphe le mercredi 2 juin 2010

 

Comme le souligne la réflexion du Capitaine GOFFI (1), les mutations technologiques n’ont cessé  de nos jours de marquer une distanciation physique de plus en plus grande entre les acteurs du champ de bataille. La nature essentiellement asymétrique des guerres contemporaines impose des valeurs morales différentes aux combattants qui s’affrontent, et la défense classique de la Patrie tend à se transformer en une “défense des autres” notamment en Afghanistan. Mourir pour la France de nos jours n’a donc plus grand chose à voir avec mourir pour la France à l’époque du soldat inconnu. Ces phénomènes majeurs transforment à la fois notre perception de la guerre, de la mort, de l’idée même du sacrifice militaire qui, tout en restant une nécessité, est de moins en moins compris par les opinions publiques en démocratie, et jusque dans les rangs de nos forces armées.

 

Le ravivage de la Flamme ne peut être alors plus beau geste que lorsqu’il entretient le souvenir du passé sans oublier de faire ce lien avec le présent et l’avenir. La présence d’élèves du secondaire de la Celle-Saint-Cloud et de Bougival, lors de la cérémonie du 2 juin dernier, ne pouvait mieux souligner cette nécessité selon laquelle c’est par la compréhension des enjeux du présent que les jeunes générations seront le mieux invitées à remonter le chemin de mémoire.

 

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(1) Cf. Emmanuel GOFFI, “Si vis vitam, para mortem. Redonner un sens au sacrifice du soldat”, DSI, 60, juin 2010, pp. 46-51.


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