22 juin 2011 3 22 /06 /juin /2011 04:32

22 juin 1941-22 juin 2011. Il y a 70 ans c’était la Deuxième Guerre mondiale. Notre pays était occupé, et l’Europe était à feu et à sang. Par l'ampleur des moyens utilisés, par la dimension d'emblée totale (notamment raciale) de la confrontation germano-soviétique, et par le terrible effet de surprise, l'opération Barbarossa figure parmi les actions militaires majeures de l'année 1941. Elle marque l'entrée en guerre du IIIe Reich contre l'URSS, ce qui élargit de manière considérable la guerre européenne commencée depuis septembre 1939. Surtout, elle frappe une Union soviétique dont l'armée a été décapitée par les purges staliniennes de la fin des années 1930, et plonge dans le désarroi un Joseph STALINE qui, jusqu'au bout, a refusé de comprendre la proximité de la menace allemande. Aujourd'hui, Charles et Loïc de la 1ère S2 nous racontent cet événement majeur de la Deuxième Guerre mondiale.


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L’opération Barbarossa a débuté le 22 juin 1941 et s’est achevée le 5 décembre 1941. Dans la continuité de sa politique nazie (« l’élimination des juifs » et « la conquête de l’espace vitale ») Hitler lança l’opération Barbarossa destinée à conquérir l’URSS. Pour cela il déploya toute son armée avec 3 300 000 soldats; 3648 chars et 2700 avions. Apres avoir vaincu la France il déclara que le prochain objectif était la conquête de l’espace vitale au détriment du judéo-bolchevisme alors qu’il n’avait pas encore vaincu la Grande Bretagne. C’est alors qu’il commença à conquérir l’Ukraine pour ne pas « nous affamer à nouveau comme durant la dernière guerre » ce qui veut dire qu’il n’excluait pas la guerre sur deux  fronts. C’est ainsi qu’il lança ses troupes sans vraiment connaitre les conditions réelles du combat puisqu’il ne se rendait jamais sur le front. De plus, cette invasion fut acceptée par la population allemande grâce notamment à la rapidité avec laquelle la France avait été vaincue. Pour cette opération toute  l’armée allemande été mobilisée et les industries tournaient à plein régime. Ainsi cette opération avait des enjeux politique et économique.


Au matin du 22 juin 1941, les 5,5 millions d’hommes (d’origines allemande, finlandaise, hongroise, roumaine et italienne) rassemblés sous la bannière du Grand Reich Allemand, se déployaient sur quatre fronts. Le front le plus au nord, la frontière russo-finlandaise, était confié aux troupes du maréchal finlandais Mannerheim comprenant un groupe d’armées de 21 divisions soutenu par la quatrième flotte aérienne et  l’aviation finlandaise, soit environ 900 appareils.


Toujours au Nord, le groupe d’armée du maréchal Von Leeb composé de 7 divisions ainsi que des 3 groupes Panzers de Hoeppner appuyé par la première flotte aérienne (250 appareils) était positionné à la frontière lituanienne. Ce groupe était chargé de conquérir les états baltes annexés par l’URSS (en réponse à l’annexion de la Pologne et d’autres états par Hitler en 1939) puis de marcher sur Leningrad. Plus bas, le groupe d’armées Centre du maréchal Von Bock était déployé en Pologne. Composé de 42 divisions dont 9 divisions blindées de Panzers Hoth et Guderian et soutenus par les deuxième et troisième flottes aériennes (environ 1 700 appareils), ce groupe devait mener l’assaut vers Minsk, Smolensk et Moscou. Au Sud, le groupe d’armées du maréchal Von Rundstedt se trouvait entre Lublin et l’embouchure du Danube. Il était composé de 33 divisons allemandes, 15 roumaines et hongroises ainsi que de 5 divisions blindées du groupe de Panzers Von Kleist, soutenus par la quatrième flotte aérienne comprenant environ 750 avions. Ce groupe devait prendre Kiev, l’Ukraine, la Moldavie et la Crimée.


Suite aux purges staliniennes, l’Armée Rouge était très affaiblie et désorganisée, mais pouvait compter sur un potentiel d’environ 12 millions d’hommes et femmes en réserve. Staline avait déployé environ 3 millions d’hommes sur le front ouest. La Wehrmacht avançait à grand pas: Vilnius tomba le 24 juin 1941 puis Lvov le 30. Le 1er juillet Guderian arrivait sur la Berezina et Hoeppner entrait dans Riga. Le 15 juillet, les Etats baltes, une grande partie de l’Ukraine ainsi que la Moldavie étaient passés sous contrôle nazi. Les soldats soviétiques battaient en retraite. Le 8 août, les troupes allemandes prenaient Minsk et franchissaient le Dniepr. La route de Moscou était ouverte aux nazis. Mais Hitler voulait s’assurer de détruire Leningrad et Kiev avant de prendre Moscou. Il ordonna l’arrêt de l’offensive centrale le 22 août. Leningrad était complètement encerclée le 19 août. Mais dès septembre 1941, un effort de guerre commence à naitre dans la population russe qui, même si elle en a assez du soviétisme, souhaite arrêter la progression allemande et tous les massacres de civils désarmés et de juifs qui l’accompagnent. Les allemands sont bloqués par la boue, le front est énormément étendu ce qui ralentit considérablement les communications.


Fin octobre, Hitler déclenche la bataille de Moscou. Il mobilise environ 50% de ses forces. L’hiver est arrivé et les températures baissent jusqu’à -30°C. Les soldats se battent dans une neige de plus d’un mètre d’épaisseur. Le 5 décembre, les russes lancent une contre-offensive. Les soldats allemands ne sont pas équipés pour affronter un hiver sibérien et donc reculent sur tous les fronts. S’en suivent d’autres contre-offensives soviétiques. Le 22 janvier 1942, la bataille de Moscou est gagnée par Joukov. C’est le début de la fin pour le Troisième Reich. En effet, l’Opération Barbarossa se solde par un échec monumental qui a fait subir de lourdes pertes aux soldats allemands mais surtout aux soldats russes. Suite à l’échec de la bataille de Moscou, les russes font reculer la Wehrmacht de plus en plus. La conséquence directe de cet échec est la prise de Berlin en 1945 et cette image célèbre des soviétiques qui plantent leur drapeau sur le toit du Reichstag.

 

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Charles et Loïc

 


Commémorations 1941-2011

 

* 8 juin 1941. Chloé et Lisa – L’opération Exporter

* 15 juin 1941. Adrien et Romain – La bataille de Sollum

 

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commentaires

Z
<br /> <br /> quel abruti ce red marcel!!c'est ces confusions qui font les vraies dictatures!<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> bravo enseignant défense! l'ignorance est tétue bien décidément! cette personne en connait rien et ne comprend rien. l'armée française d'aujourd'hui a repris beaucoup de chants allemands<br /> d'autrefois utilisés par la werhmacht d'Hitler mais qui existaient bien avant lui. Exemples: "ich hatte ein kamerad" qui a été traduit entièrement en français par "j'avais un camarade". "Lili<br /> Marlène" aussi qui était même chantée par les anglais et les américains pendant la guerre même. Ces chants d'origine allemande n'ont jamais été nazis même si ils ont marqué toute une époque.<br /> continuez vos commémos enseignant défense quant à l'autre laissez le travailler!<br /> <br /> <br /> <br />
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R
<br /> <br /> Je suis un parent fcpe du lycée Galilée et je tiens à vous dire à quel point je suis choqué par le chant nazi que vous mettez en ligne dans le travail de vos éléves ("heili, heilo!"). J'aime la<br /> civilisation allemande et suis fier du label abibac du lycée Galilé qui n'a rien à voir avec ce chant nazi. C'est une honte!<br /> <br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> Je réponds à l’intervention de red_marcel qui se situe – nous l’aurons compris - davantage dans le procès d’intention que dans le propos<br /> historique.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Le chant que vous décrivez comme “nazi” s’appelle “Ein Heller und ein Batzen” (“Un sou et un denier”). Il a été écrit dans les années 1830, et fait<br /> partie encore de nos jours du répertoire traditionnel (au sens folklorique du terme) allemand, où l’on pourrait plus exactement le situer dans les “chansons à boire”… Que ce chant ait été repris<br /> durant l’Occupation par la Werhmacht, qu’il ait été ensuite fredonné par des nostalgiques du Reich nazi – qui au demeurant commettent la même confusion que vous… -, n’en fait pas pour autant un<br /> chant spécifique à la période hitlérienne.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> En résumé, ce qui se rapprocherait davantage de “La Madelon” que d’un chant révolutionnaire et politique dans notre pays n’est en rien un “chant nazi”<br /> contrairement à ce que vous assénez. Et puisque vous aimez tant la civilisation allemande, je vous conseille, en effet, de vous rapprocher d’un enseignant ABIBAC du Lycée Galilée. Celui-ci se<br /> fera un plaisir de vous obtenir une traduction de ce chant soi-disant “nazi”, une traduction qui vous surprendra très certainement…<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Plus sérieusement parlant, quand bien même aurais-je mis en ligne un chant plus spécifiquement hitlérien, je voudrais attirer votre attention sur<br /> l’importance de la démarche et le contexte dans lequel ce chant aurait été utilisé. La musique constitue une documentation historique à part entière, et au même titre qu’un texte (ou de tout<br /> autre document), elle peut être utilisée – le plus légitimement du monde – à des fins explicatives, ou illustratives, au sein d’un propos historique. Ce dernier restant incompatible avec toute<br /> démarche relevant davantage du procès d’intention ou d’un quelconque “terrorisme intellectuel”.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je vous remercie de m’avoir donné l’occasion de cette explication, effectivement importante, pour nos élèves. Concernant le fond même de votre post, en<br /> revanche, il est vrai que certaines personnes de la FCPE du Lycée Galilée m’ont habitué à nombre d’attaques de nature partisane, idéologique, souvent hors contexte, et d’un point de vue<br /> analytique d’un assez bas niveau. Pour dire court, les antipodes de la démarche historique.<br /> <br /> <br /> <br />

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