2 octobre 2011 7 02 /10 /octobre /2011 10:21

Propagande - Panzer IV

 

2 octobre 1941-2 octobre 2011. Il y a 70 ans c’était la Deuxième Guerre mondiale. Notre pays était occupé, et l’Europe était à feu et à sang. La guerre fait rage en Union soviétique où, depuis le 22 juin, de gigantesques batailles sont livrées à une échelle jusqu'alors inconnue, et à la vitesse des moteurs des blindés. Allemands et Soviétiques se livrent un conflit sans merci où, plus que les armes, ce sont les idéologies qui s'affrontent de la manière la plus meurtrière. La Wehrmacht vient de remporter une grande victoire à Kiev, où quatre armées soviétiques  - ce qui correspond à une quarantaine de divisions - viennent d'être anéanties. Au total, c'est plus de 700 000 hommes que l'Armée rouge a perdu (tués, prisonniers et disparus) en cette seule bataille qui a duré un mois. Partout, cependant, la résistance soviétique se durcit à commencer à Léningrad au Nord. Les grands désastres de l'armée soviétique en cette fin d'année 1941, affaiblissent et usent néanmoins une Wehrmacht aux limites de ses capacités, notamment logistiques. La résistance désespérée des soldats russes, dont beaucoup se font tuer plutôt que d'abandonner leurs positions, retardent considérablement la progression allemande en direction de Moscou.

 

Moscou, capitale de la grande puissance socialiste que Joseph STALINE a refusé d'abandonner, est donc le prochain objectif de l'armée allemande en ce début du mois d'octobre. Le paysage et la saison ont déjà changé en cette période. Infanterie et blindés évoluent dans une boue épaisse. C'est alors que le 2 octobre, le Groupe d'armées Centre commandé par le Generalfeldmarshall Fedor VON BOCK lance une vaste offensive dont le nom de code est "Typhon." L'objectif de cette offensive - qui marque en fait le début de la bataille de Moscou - était d'investir la région de la capitale soviétique et de prendre la ville même. Pour Adolf HITLER, l'opération Typhon devait être la phase ultime de la guerre déclenchée depuis juin contre l'URSS. Une guerre courte dans l'esprit du führer, dont la prise de Moscou devait entraîner la chute de Staline et de la Russie communiste.

 

Alors que la boue et la résistance soviétique ralentissent considérablement l'avance de la Wehrmacht, les Allemands comprennent qu'ils jouent contre le temps, plus particulièrement contre le terrible hiver russe. Guillaume et Calvin, élèves de la classe de 1ère S2, nous racontent le début de cette terrible bataille.

 

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 L'OPÉRATION TYPHON OU LA BATAILLE DE MOSCOU (2 OCTOBRE 1941)

 

Une fois sa progression à l'Ouest stoppée par la bataille d'Angleterre, l'Allemagne se lance à la conquête de l'Est en trahissant la Russie, avec qui elle avait signée un pacte de non-agression. Le 22 Juin 1941, le jour du lancement de l'opération Barbarossa par l'état-major allemand, Hitler s'attendait à ce que la campagne russe soit finie en une dizaine de semaines. En quelques semaines, les Allemands et leurs alliés avancent jusqu'à Moscou et font des centaines de milliers de prisonniers soviétiques, grâce à l'utilisation de la méthode de la Blitzkrieg. La bataille de Kiev en Août et Septembre 1941 est un grand succès allemand, mais retarde l'avancé des armées, qui n'arriverontt à Moscou, cible principale de l'offensive, qu'au début de l'hiver. Une fois les forces allemandes au coeur de l'Union Soviétique, le haut commandement allemand lance ce qu'il espère être le coup de grâce: le 2 octobre 1941, l'opération Typhon, aussi connue sous le nom de "Bataille de Moscou", débute.

L'enjeu de cette opération était donc la prise de Moscou, cible militaire et politique idéal pour les forces de l'Axe. Hitler et de nombreux hauts-gradés prédisaient la chute de l'Union Soviétique après la prise de Moscou. Cette opération est donc capitale, étant donné la stratégie de Blitzkrieg utilisée par les Allemands, qui consiste en des attaques très rapides et les plus profondes possibles dans les terres afin de neutraliser la capacité militaire, économique et politique de l'ennemi.

Les armées impliquées dans l'attaque sont commandées par von Bock et Guderian, expert en opérations blindées. Le plan initial de l'opération comportait deux mouvements : le premier était un encerclement des Fronts Soviétiques ( équivalents d'armées) de L'Ouest et de Réserve autour de Viazma. Le second consistait en un encerclement pour capturer la ville de Briansk et le Front qui y est en garnison. De là, le plan prévoyait un encerclement de Moscou par le Nord et le Sud. Malgré les première déficiences matérielles ( blindés endommagés entre autres), le moral des troupes allemandes est au plus haut. De plus, les troupes ennemies sont épuisées par de nombreux combats et ont subies de lourdes pertes. Afin d'enrailler la progression allemande, le commandement russe ordonne la construction de 3 lignes de défense : la première se situe sur la ligne Rjev-Viazma-Briansk, la deuxième s'étend de Kalinine à Kalouga et la troisième entoure la ville elle-même. La progression allemande est ralentie dès le 7 octobre, malgré la prise de Viazma et de Briansk, car l'armée allemande est mal renseignée sur les capacités de l'armée rouge, et le retard pris à cause de la bataille de Kiev fait que la bataille a lieu d'abord sous les pluies d'automne puis sous la neige, et la raspoutitsa (boue dûe à la fonte des neiges) de l'hiver russe. De plus, Hitler était tellemennt sûr de l'avancée rapide de ses troupes que celles-ci n'ont pas le matériel adapté au rude hiver russe. Le 10 octobre, les Allemands atteignent la deuxième ligne de défense. Petit à petit, les troupes de l'Axe avancent, jusqu'à se trouver à moins de 20 kilomètres de Moscou. Mais les troupes sont à bout, et lors de l'offensive contre Moscou, le 15 novembre, c'est le froid qui stoppe l'avancée des troupes, avec une températeur allant de -30°C à -50°C selon les sources. Moscou et les villes environnantes sont libérées au cours du mois de décembre, malgré l'ordre formel d'Hitler de ne pas reculer. Ses généraux protestent d'ailleurs contre cet ordre et de nombreux remplacements ont lieu parmis les commandants de cette opération( von Bock et Guderian notamment sont écartés). La contre offensive russe continue, avec des pertes énormes des deux côtés, et ne sera stoppé que par le retour de la raspoutitsa après 3 mois de gel : les forces de l'armée rouge ont repoussé l'armée allemande.

Si cette contre offensive a permis de sauver Moscou, elle n'est cependant pas l'événement qui marque le tournant de la Guerre ( il s'agira de la bataille de Stalingrad). En effet, Moscou reste menacée de par la proximité du front, et il faudra attendre la fin de l'année 1943 pour que la ville soit sécurisée et que le front recule de façon significative. Du côté allemand, l'ordre d'Hitler de ne pas reculer a permis d'éviter une dispersion des troupes lors de la contre offensive pendant l'hiver. C'est à partir de ce moment-là que Hitler va avoir beaucoup moins confiance en ses généraux et prendre la plupart de ses décisions sans tenir compte de leurs conseils. L'Allemagne reste confiante, elle pense finir l'offensive en 1942 en attaquant Stalingrad, mais la perte d'un million d'hommes ne sera jamais compensée et sa puissance militaire sera réduite jusqu'à la fin de la Guerre.

Guillaume et Calvin

Fosse-antichar--Moscou-1941-.jpgCivils soviétiques creusant un fossé antichars autour de Moscou à l'automne 1941

Bibliographie

1- Reg Grant,  La Seconde Guerre Mondiale, de la montée du nazisme à la victoire des Alliés, 2010, Flammarion.

 

Commémorations 1941-2011 

 

* 8 juin 1941. Chloé et Lisa – L’opération Exporter

* 15 juin 1941. Adrien et Romain – La bataille de Sollum

* 22 juin 1941. Charles et Loïc - L'opération Barbarossa

* 7 juillet 1941. Alexis et Louis - La création de la LVF

* 10 juillet 1941. Bérenger et Cécile - La bataille de Smolensk

* 14 août 1941. Julia et Nicolas - La Charte de l'Atlantique

* 16 août 1941. Jennifer et Thibaut - Le lancement de l'Ocean Vanguard

* 29 septembre 1941. Naomi et Clarisse - La première conférence de Moscou

* 29 septembre 1941. Floriane et Olivia - Le massacre de Babi Yar

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