14 août 2011 7 14 /08 /août /2011 08:32

Présentation par Éric DÉNÉCÉ

 

 

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10 mai 2011 2 10 /05 /mai /2011 16:41

Insigne du 13e RG

 

Un 57e soldat français vient de trouver la mort dans la vallée de Tagab ce matin. Appartenant à un détachement du Génie de la Brigade Lafayette, le 1ère classe Loïc ROPERH, qui faisait partie d'une unité chargée de l'ouverture d'un itinéraire, a été mortellement touché par l'explosion d'un IED. Il appartenait au 13e Régiment du Génie de Valdahon. Les Détachements d'Ouverture d'Itinéraire Piégé (DOIP) mettent en oeuvre des sections de protection-dépollution dont la mission est de neutraliser les IED et autres pièges le long des axes de communication.

 

Pour assurer ces missions particulièrement dangereuses, les sections protection/dépollution sont embarquées dans des véhicules lourds de type MRAP qui leur assurent une protection non négligeable. Ces véhicules, de type SOUVIM 2, ARAVIS ou Buffalo, sont équipés de tourelles téléopérées, et de caméras leur permettant d'assurer leur sécurité rapprochée comme d'analyser précisément leur environnement immédiat. Certains modèles utilisent des bras articulés afin d'opérer des manipulations à distance. Cependant, la configuration du terrain, notamment les abords des pistes afghanes, nécessitent bien souvent une reconnaissance minutieuse à pied. Les sapeurs sont alors particulièrement exposés. C'est dans ce contexte que le 1ère classe ROPERH, célibataire et âgé de 24 ans, a été tué.

 

"Défense et Démocratie" s'associe au deuil de l'Armée de Terre, ainsi qu'à la douleur et la peine de la famille et des proches de ce nouvel Héros.

 

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IN MEMORIAM

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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 18:43

Sergeant-Dipprasad-PUN.jpgLe Sergent gurkha Dipprasad PUN

 

S’il y a encore un monde qui fait converger le courage et le sacrifice au nom de valeurs qui transcendent les individus quels qu’ils soient, c’est bien le monde militaire. Cette convergence tient en un mot, l’Héroïsme, dans lequel on trouve à la fois l’acceptation et la capacité de l’individu à affronter une situation de souffrance et de mort au nom d’une cause. Cette dernière projette l’individu dans une transcendance qui, si elle ne lui épargne pas la peur (naturelle) face au danger mortel, l’en distingue fondamentalement de la victime qui, elle, n’a pas choisi, partant refuse la situation. Au plus profond des situations de désespoir, la transcendance fera toujours du Héros un être agissant là où la victime restera un être subissant (1). Que les temps confondent, eu égard à tel traitement médiatique, eu égard à tel dépôt de plainte (2), il n'en demeurera pas moins que cette confusion restera une impasse philosophique, civique et morale.

 

Consubstantiel au Devoir des Armes, il n’est donc pas étonnant de voir que l’Héroïsme a tôt fait dans l’Histoire l’objet d’un culte dont la richesse des traditions militaires en est l’expression. Conservatoire de ces traditions au sein des diverses armées, des unités d’exception se sont distinguées et continuent de susciter, encore de nos jours, une admiration et un prestige qui le disputent à la légende. Que ce soit la Légion étrangère en France ou le Corps des Marines aux États-Unis, pour ne citer que ces deux armées et ces deux pays, ces corps d’élite restent emblématiques des sacrifices consentis par quelques uns pour le plus grand nombre. Sur cette voie de l’Héroïsme, Légionnaires et Marines n’ont pas été les seuls ni les premiers, mais ils ne seront pas non plus les derniers.

 

Les Gurkhas font également partie de ces corps d’élite chargés de traditions. Originaires du Rajasthan, - une région située au Nord de l’Inde - avant d’être chassés par l’avance musulmane vers l’actuel Népal au XVIe siècle, les Gurkhas se confondent avec l’histoire impériale britannique qu’ils prolongent, jusqu’à nos jours, à travers un service militaire outre-Manche (3). Gardant leurs coutumes et leur langue (le népalais), portant le chapeau à bord droit incliné sur la tête et armé du célèbre khukri (4), les Gurkhas combattent d’abord les Anglais au début du XIXe siècle avant d’être recrutés par l’Armée des Indes. Ils sont d’abord mercenaires, mais leur bravoure et leur courage en font des soldats que la Couronne britannique organise bientôt en véritables régiments réguliers (5). Ces derniers participeront dès lors à toutes les guerres de l’Empire, de la terrible révolte des Cipayes (1857-1858) à la Guerre des Malouines (1982) en passant par les Guerres mondiales et les conflits coloniaux.

 

Il n’est donc pas étonnant de retrouver des unités gurkhas, aujourd’hui, en Afghanistan, un théâtre d’opération qui leur est historiquement familier. C’est ici, entre autre, que l’aventure avait commencé, que leurs qualités guerrières s’étaient révélées aux yeux des Britanniques en tant que fusiliers et éclaireurs. De nos jours, les soldats gurkhas, équipés à l’occidentale, et commandés par des officiers sachant communiquer en népalais, assurent des missions à haut risque dans la province du Helmand. Leur familiarité avec le terrain, et leur relative proximité avec l’ethnie Hazara (comme eux de type asiatique) ne les exposent pas moins à de spectaculaires assauts des Taliban.

 

Ainsi, le journal The Telegraph nous rapporte t-il l’histoire d’une attaque menée le vendredi 10 septembre 2010 par une trentaine de Taliban contre un poste isolé de l’Armée britannique non loin d’un lieu appelé Rahim Kalay dans le Helmand. Au cours de l’action, un sergent gurkha de 31 ans, Dipprasad PUN, défendit sa position de nuit, seul, contre les 30 attaquants. Alors qu’il était de garde, le Sergent PUN détecta des mouvements ennemis aux abords de sa position. Grimpant alors sur le toit de son abri, et sous un feu nourri venant de tous les côtés, il tira plus de 400 coups, utilisant tour à tour une mitrailleuse, son fusil d’assaut SA80, un lance-grenades, des grenades à main… Tuant trois Taliban et faisant refluer les autres, le sous-officier - dont le SA80 était soit enrayé soit à court de munitions - parvint à repousser un dernier insurgé qui tentait d’escalader le rempart du poste à coup de trépieds de mitrailleuse, avant de recevoir enfin du renfort.

 

Au service de sa Grâcieuse Majesté depuis trois générations, la famille PUN compte désormais un nouvel Héros en la personne de ce jeune sergent aujourd’hui décoré de la Conspicuous Gallantry Cross pour son fait d’armes. La Conspicuous Gallantry Cross est la plus haute distinction militaire britannique après la prestigieuse Victoria Cross.

 

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(1) Cf. Samuel DUVAL, “Soldats français tombés en Afghanistan. Rendez-nous nos Héros!”, in Le Monde du 11 mars 2010. Lire également la revue Inflexions. Civils et militaires: pouvoir dire, « Que sont les héros devenus ? », 16, 2011.

(2) Cf. L'action en justice des familles des soldats tués à Sper Kunday en août 2008.

(3) Les Gurkhas britanniques sont de nos jours organisés en une brigade comprenant des éléments fusiliers, du Génie, des Transmissions et du Train.

(4) Le khukri est un poignard à large lame recourbée dont la tradition gurkhas voudrait qu’il verse le sang chaque fois qu’il est sorti de son fourreau…

(5) Les Gurkhas servent également au sein des armées népalaise et indienne.

 

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25 mars 2011 5 25 /03 /mars /2011 06:40

 

La campagne libyenne place davantage sous les projecteurs des médias et l'attention générale notre Armée de l'Air et notre Marine, cette dernière notamment dans sa composante aéronavale. Il n'est a priori pas question d'engager des forces terrestres, quand bien même  - et ne soyons pas naïfs - des unités de forces spéciales sont déployées depuis plusieurs semaines sur ce théâtre d'opérations. Leur mission est essentiellement de faire de la désignation d'objectifs (par illumination laser par exemple), et de continuer à renseigner le commandement directement du sol. Ainsi, la Grande Bretagne a t-elle reconnue la présence de SAS sur le sol libyen, laissant également sous-entendre que d'autres forces spéciales d'autres pays seraient aussi à la manoeuvre... On ne peut s'empêcher de penser à quelques unités du COS.

 

Toujours est-il que l'Armée de Terre est la grande absente des événements libyens. Fortement mise à contribution en Afghanistan, au Liban et en Côte d'Ivoire - pour ne citer que ces théâtres d'engagement - principalement touchée par les pertes humaines qui affectent nos forces armées, l'Armée de Terre vient de diffuser son clip 2011 destiné à assurer une nouvelle campagne de recrutement.

 

Mêlant une approche technique et des effets de style cinématographiques destinés à rendre l'animation dynamique, ce film est en phase avec ce que les jeunes d'aujourd'hui ont l'habitude voir sur les écrans, grands comme plus petits. En ce sens, il est une nouvelle réussite en matière de communication. Mis en relation avoir le nouveau site de la Marine nationale, dont nous nous faisions l'écho récemment, il montre combien nos forces armées ont aujourd'hui compris l'importance de la communication moderne, s'en sont appropriées les techniques, et en maîtrisent la méthode (1).

 

Cependant - et tout au long du film - la forme ne se substitue pas au fond, et le message de ce clip 2011 ne triche en rien sur la réalité de l'engagement dans l'Armée de Terre, à savoir une existence  dangereuse, une existence de rigueur et de discipline, d'efforts continus, et de dépassement de soi. Le haut degré de technicité et de modernité de notre Armée de Terre, bien illustré, est mis en parallèle avec les valeurs cardinales de nos combattants: l'audace et le courage, l'humilité et l'exemplarité. Fait nouveau et remarquable, la réalité de la mort et des blessures n'est plus cachée et apparaît nettement.

 

Saluons ce clip qui présente de manière efficace et pédagogique, en quelques minutes seulement, la complexité de l'engagement militaire. D'abord individuel, celui-ci prend son sens dès qu'il s'inscrit dans une dimension géopolitique globale, que viennent illustrer des missions aussi diverses qu'elles nous montrent une Armée de haut niveau, capable d'actions de combat comme d'interposition et de pacification. De nos jours, un jeune homme comme une jeune femme qui entre dans l'Armée de Terre, vivra un entraînement physique et technique permanent sur fond de projection en OPEX. À cela ajoutons les missions de protection du territoire, qui viendront alourdir une disponibilité constamment réclamée. Cela s'appelle une vocation.

 

(1) Dans cet ordre d'idée, l'opération Harmattan est très vraisemblablement la première opération de guerre dans l'histoire de l'Armée française où l'on assiste à une communication de masse quotidienne, quasiment en direct. Depuis samedi dernier, date du début de l'opération, le MINDEF a communiqué sept fois sur la situation, soit en moyenne un bulletin d'information par jour. Un dossier "Intervention en Libye" a été mis en ligne avec trois grandes rubriques: les "interventions des autorités," les "activités opérationnelles" et les "articles liés". L'ensemble étant illustré par de nombreuses photographies (de qualité). Si cette communication reste très institutionnelle, son degré est inédit. À titre de comparaison, si les opérations afghanes font aussi l'objet d'une certaine transparence, elles sont annoncées après coup, une fois l'opération terminée. Ce qui, par ailleurs, se justifie pleinement...

 

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13 mars 2011 7 13 /03 /mars /2011 11:59

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Une Marine reste le produit d’une évolution historique qui, elle-même, façonne une culture stratégique et sociétale sur le temps long. La France a cette chance de pouvoir disposer, encore de nos jours, d’un outil naval à vocation océanique dont les moyens et les savoir-faire, s’ils ne peuvent rivaliser avec ceux de la thalassocratie étasunienne, restent très bien placés dans le classement des puissances navales actuelles.

 

De nos jours, la France est, avec les États-Unis, la seule puissance à pouvoir déployer un porte-avions nucléaire, dont l’aéronef principal – le Rafale marine standard F3 – est le meilleur au monde d’un point de vue technico-opérationnel. La France fait également partie de ce club restreint de pays capables de mettre en oeuvre une dissuasion nucléaire sous-marine. La Royal Navy qui, des siècles durant, fut la puissance navale hégémonique - et celle qui inspira directement l’US Navy -, a perdu depuis les années 1970 ce savoir-faire aéronaval qu’elle tente de récupérer avec la construction de deux porte-avions de la classe Queen Elizabeth. Retrouver une capacité aéronavale demandera, cependant, aux Britanniques de longs et coûteux efforts sur plusieurs décennies. Il est facile d’abandonner l’effort de construction d’un porte-avions. Il est, en revanche, beaucoup plus difficile (voire impossible) de s’y remettre compte tenu de l’ampleur scientifique et technologique (en constante évolution) que demande une telle construction (1)… Avec un tonnage de 396 000 tonnes dont 285 000 tonnes de bâtiments de combat, la Royal Navy est aujourd’hui durement talonnée par sa rivale historique, la Royale. Cette dernière alignant, en 2011, 300 000 tonnes dont 270 000 de bâtiments de combat…

 

Si la doctrine stratégique de la France reconnaît aujourd’hui la dimension pleinement maritime des enjeux et des crises liés à notre sécurité, cette compréhension est loin de s’être diffusée de manière éclairée dans l’ensemble d’une société qui garde une perception culturelle des menaces et des conflits davantage terrestre et continentale. L’incompréhension d’une nécessaire permanence à la mer de notre aéronavale – nécessité induisant la construction d’au moins un deuxième porte-avions – illustre ce manque d’intérêt de la société française pour les problématiques maritimes. (2)

 

Or, l’Histoire a montré à plusieurs reprises qu’une Marine de guerre est toujours le résultat d’une doctrine stratégique et de décisions politico-technico-économiques ancrées dans la longue durée. Une doctrine navale comme l’outil qui en émane ne peuvent s’improviser ni se construire sur dix ans… Au coeur de ces réflexions, de ces décisions et de ces constructions qui engagent l’avenir de notre pays, sur ou à travers les océans et les mers, se trouve également la question cruciale de la formation des équipages de la Flotte. Si, dans un avenir proche, la Chine pourra mettre à flot des porte-avions, l’acquisition des spécialités techniques et tactiques indispensables au déploiement et à l’engagement opérationnel de ces porte-avions demandera deux fois plus de temps si ce n’est davantage… Il en est de même pour l’arme sous-marine, car toute Marine est – bien plus que les deux autres armées – une armée avant tout technique et logistique par essence.

 

Assurer un recrutement permanent de qualité est, donc, une priorité pour la Marine nationale qui vient, ces derniers jours, de mettre en ligne un site de recrutement remarquable et particulièrement efficace du point de vue de sa conception et de sa charte graphique. Le site "etremarin.fr" s’ouvre par un exercice naval mettant en oeuvre une frégate, un hélicoptère et un sous-marin dans l’océan Atlantique. L’objectif de la mission étant l’évacuation de 4000 personnes, ce que doit empêcher le sous-marin. De la passerelle de la frégate au centre de contrôle du sous-marin en passant par l’habitacle de l’hélicoptère, nous pouvons suivre le déroulé de l’exercice qui se termine par le repérage du sous-marin (donc sa destruction dans la réalité…). Avec une entrée en la matière aussi pédagogique que ludique, le site ouvre sur un ensemble de pages interactives bien construites, qui permettent de renseigner utilement n’importe quel candidat sur les nombreux métiers que propose la Marine nationale.

 

Après avoir investi le réseau social “Second life” lors d’une précédente campagne de recrutement, nos marins montrent une fois de plus leur capacité à rester dans leur temps tout en continuant de servir une arme de grande tradition. Espérons maintenant que le site “etremarin.fr” contribuera à déclencher intérêts, engagements et vocations que nous souhaitons nombreux.

 

(1) En renonçant aux porte-avions au profit de porte-aéronefs à la fin des années 1960, la Royal Navy s’est condamnée à ne pouvoir dorénavant agir que dans le cadre d’une coalition sous commandement américain, quand bien même la Guerre des Malouines (1982) illustra t-elle encore la supériorité des équipages britanniques.

(2) D'excellents sites existent pourtant de nos jours, qui traitent des questions maritimes et navales. Citons, entre autres, "Mer et Marine" de Gildas LE CUNFF de KAGNAC et Vincent GROIZELEAU, "Net-marine" de Jean-Michel ROCHE, "Le portail des sous-marins" de Gilles CORLOBE...

 

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22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 08:07

CYBERCRIMINALITÉ, CYBER-MENACES ET FAMILLES


EXPOSÉ/DÉBAT AU LYCÉE GALILÉE

SAMEDI 5 MARS 2011

10.15 - RÉFECTOIRE

 

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Dans la continuité du travail entrepris avec les élèves des classes de 2nde 6 et de 1ère S2 sur le thème des cyber-menaces et de la cybercriminalité le 11 janvier dernier (1), l'Enseignant Défense organise une réunion d'information en direction des parents d'élèves cette fois. La réunion se fera sous la forme d'un exposé/débat le samedi 5 mars  2011 à 10.15, et elle aura lieu dans l'enceinte du Lycée Galilée (au réfectoire).

 

C'est l'Adjudant-chef Laurent CLÉMENT de l'unité N-Tech du Groupement de Gendarmerie nationale de Seine-et-Marne, déjà connu des lycéens, qui animera cette rencontre. Celle-ci approfondira les sujets déjà abordés avec les élèves, en posant la question du rôle des familles dans la sensibilisation et la préservation des plus jeunes devant les cyber-menaces. À partir d'exemples particulièrement concrets et quotidiens, l'Adjudant-chef CLÉMENT montrera comment l'Esprit de Défense s'impose d'abord à l'échelle de l'individu et de sa famille avant de s'imposer à l'échelle de l'entreprise et de l'ensemble de la société.

 

Organisée dans le cadre du Comité d'Éducation à la Santé et à la Citoyenneté (CESC) du lycée, cette rencontre verra également l'intervention de l'infirmière Laurence DELY qui a beaucoup travaillé sur la question des addictions adolescentes.

 

(1) Les personnes désirant approfondir ces questions pourront consulter le très riche blog "Cybercriminalité, sécurité et ordre public sur INTERNET" de Jean-Paul PINTE.

 

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7 février 2011 1 07 /02 /février /2011 19:48

Passerelles d'avenir

 

Par l’intensité des efforts physiques inhérents au métier des armes, par les capacités d’adaptation intellectuelles et techniques constamment sollicitées, l’engagement militaire est avant toute chose une affaire de jeunes. Recruter de jeunes hommes et de jeunes femmes de tous niveaux est un défi permanent pour une armée moderne et professionnalisée comme la notre. Si le chômage et l’échec scolaire ont leur part d'explication en matière de recrutement, une trop grande négligence quant à la qualité de celui-ci se retrouvera rapidement dans des emplois toujours exigeants physiquement comme moralement.

 

Dans notre société, il n’est pas évident de rendre attractif le métier des armes pour des jeunes qui ne demandent qu’à finir leurs études dans les meilleures conditions, afin de pouvoir se construire une situation viable, gagner leur vie correctement, et profiter du confort et des plaisirs qu’offre notre civilisation de bien-être. Si la communication des Armées s’est très bien adaptée aux standards de notre époque, elle peut aussi conduire à une image fallacieuse de l’engagement militaire, notamment à l'endroit de celle ou de celui qui laisserait les représentations l'emporter sur la réalité de fond. Cette illusion sur la réalité de l'engagement militaire explique aujourd'hui un taux élevé de ruptures de contrat. Actuellement, dans l’Armée de Terre, 25% des jeunes recrues rompent leur contrat d’engagement au bout de six mois seulement.

 

C’est à la Commission Armées-Jeunesse (CAJ) de favoriser cette connaissance mutuelle entre la Jeunesse et les forces armées. Organisme consultatif, placé sous l’autorité du Ministre de la Défense, la CAJ contribue à la promotion de l’Esprit de Défense au sein de la société civile. L’action de la CAJ est transversale à une cinquantaine d’associations de jeunesse, une quinzaine de ministères, plusieurs délégations interministérielles et grandes administrations. La CAJ permet ainsi un dialogue fécond entre des organismes de sensibilités très différentes, mais rassemblés autour de la Défense.

 

Le récent rapport parlementaire du Député Patrick BEAUDOUIN – Parcours de la citoyenneté, du civisme et de l’Esprit de Défense: Vivre la France dans la République – ayant souligné la faiblesse de la diffusion de l’Esprit de Défense dans l’Enseignement supérieur, la CAJ organisera prochainement un séminaire intitulé “Passerelles d’avenir”. Cette rencontre qui se tiendra dans les murs de l’École militaire de Paris, le jeudi 24 février 2011, est destinée à faire se rencontrer des étudiants et de jeunes officiers. Il s’agira d’un regard croisé autour de quatre thèmes d’étude:

 

1- Comment faire connaître les enjeux de défense au sein de l'enseignement supérieur?

2- Comment organiser l'enseignement de défense dans le supérieur?

3- Comment valoriser un engagement citoyen ?

4- Quels débouchés proposer aux jeunes diplômés dans les armées?

 

Présentés sous la forme d’un questionnement problématique, ces quatre ateliers de réflexion auront pour objectif de produire un dialogue entre les deux communautés, et de faire émerger des idées pouvant permettre à terme la mise en oeuvre d'une culture de Défense dans l'Enseignement supérieur. Les étudiants intéressés par ces réflexions sont, d’ores et déjà, vivement invités à venir s'inscrire à ce séminaire passionnant (1).

 

(1) Par téléphone au 01 44 42 32 41 ou par courriel à evenement@caj.defense.gouv.fr


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12 janvier 2011 3 12 /01 /janvier /2011 10:39

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Le mardi 11 janvier 2011, l’Enseignant Défense du Lycée Galilée a accueilli l’Adjudant Laurent CLEMENT de l’unité N-TECH du Groupement de Gendarmerie Nationale de Seine-et-Marne. L’objectif de cette rencontre était de sensibiliser les classes de 2nde 6 et de 1ère S2 (50 élèves au total) aux questions des risques liés au cyberespace et à l’utilisation d’INTERNET.

 

Spécialiste de cybercriminalité, expert en analyse des matériels informatiques (notamment les disques durs) et des réseaux, l’Adjudant CLEMENT participe quotidiennement à de très nombreuses enquêtes, qui l’ont, notamment, amené à s’intéresser aux publics scolaires. La qualité de son exposé, les exemples particulièrements concrets qui lui ont permis d’illustrer son propos, ont beaucoup intéressé les lycéens à en juger par les nombreuses questions.

 

Privilégiant la question des blogs et des réseaux sociaux, le sous-officier ne pouvait mieux toucher ce jeune public. Sur un ton juste soulignant les menaces réelles sans pour autant verser dans une crainte irraisonnée, il a abordé les thèmes de l’agression sexuelle, du vol de données, de l’usurpation d’identité, du harcèlement… À partir d’un exemple d'enquête, le gendarme a présenté un blog particulièrement fréquenté par de jeunes garçons, dont l’auteur réel (un homme mûr) se faisait passer pour une adolescente, photographies suggestives à l’appui. Il a aussi insisté sur le fait qu’une enquête en apparence localisée sur la Seine-et-Marne pouvait, avec les facilités offertes par l’INTERNET, avoir des implications géographiques beaucoup plus larges. Mettant en exergue le réseau social Facebook, l’Adjudant CLEMENT a aussi donné aux élèves dix recommandations essentielles afin de se protéger, à défaut d'avoir pensé à paramétrer les 55 mesures de confidentialité de tout compte sur ce site.

 

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Au même titre que l’ “Intelligence économique” (1), la cybercriminalité est un thème dont on entend beaucoup parler dans les médias, qui mobilise des structures spécialisées, mais qui ne semble pas faire l’objet d’une sensibilisation concrète dans l’enseignement secondaire. Pourtant, ce sont deux aspects fondamentaux de notre Défense globale aux côtés de la Défense au sens militaire stricto sensu. La cybercriminalité renvoie à des notions de cyberdéfense et de cyberprotection d’abord à l’échelle des individus. Lorsque les citoyens comprennent la nécessité de se protéger jusque dans leur intimité, ils opèrent un premier pas vers une Défense élargie à l’ensemble de la société. Bref, il nous a semblé essentiel d’en parler à nos jeunes esprits.

 

Acteur de terrain de premier ordre, la Gendarmerie nationale forme ses enquêteurs à la mesure d’un large spectre de menaces. Ces dernières évoluant rapidement, le Centre National de Formation de la Police Judiciaire (CNFPJ), installé dans l’École de Gendarmerie de Fontainebleau depuis 1987, offre des formations continues et d’expertise aux gendarmes exerçant une activité de police judiciaire. Certaines de ces formations sont réalisées en partenariat avec des structures universitaires, et constituent de véritables cursus diplômants. C’est le cas, notamment, des personnels N-TECH dédiés à la lutte contre la cybercriminalité depuis le début des années 2000.


L’Enseignant Défense remercie l’Adjudant CLEMENT, dont l’intervention montre la polyvalence de la Gendarmerie que ce soit dans l’action contre le crime et la délinquance, ou la prévention et la formation en direction des plus jeunes. Une intervention qui illustre, une fois de plus, tout l’intérêt que la communauté éducative trouvera à travailler avec la Défense pour la protection de tous.


(1) L’Enseignant Défense consacrera une sensibilisation sur ce thème la semaine prochaine auprès de deux classes de Terminale.

 

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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 18:54

Le Ministère de la Défense (MINDEF) propose chaque année des milliers de stages. Ces stages ont pour vocation de mettre la jeunesse au contact du monde de la Défense, que ce soit à travers des entreprises travaillant pour la Défense, des états-majors, des unités, des services… Les étudiants sont essentiellement concernés par ces formations comprises entre 1 semaine et 6 mois, qui font toutes l’objet d’une convention et sont rémunérées sous certaines conditions.

Les stages Armées-Jeunesse constituent une deuxième catégorie de formations proposées sur une durée de trois mois maximum. Ils sont rémunérés au taux du SMIC, et s’adresse à des candidats ayant aussi bien le niveau 3e qu’un niveau d’études supérieures. Pour l’année 2011, le MINDEF en propose 400.

Des stages pourront aussi être effectués à l’étranger. Les élèves de Terminale étant d’ores et déjà dans le “sas” menant très bientôt aux études supérieures, il leur est conseillé de s’intéresser dès à présent à ce type de stages.

 

Pour en savoir plus, cliquer sur l'image ci-dessous.

 

Contrat Armée-Jeunesse 2011

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5 janvier 2011 3 05 /01 /janvier /2011 16:02

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Une expression de plus de l’ouverture du monde de la Défense sur la société civile et la jeunesse, le Ministère de la Défense (MINDEF) fait un pas de plus dans le monde des réseaux sociaux, avec la création d’une nouvelle "fan page" (1) Facebook en ce début d’année: “Parlons Défense!”


S’il ne faut pas confondre réseau social et vie sociale - et connaissant les réticences (de façade) du monde de l’Éducation envers le réseautage virtuel -, ce serait néanmoins une erreur d’ignorer ces réseaux et forums sociaux, qui permettent de diffuser très largement une information, un échange et de faire résonner une cause, notamment celle de la Défense. Avec “Parlons Défense!” le MINDEF entend tisser un lien de plus sur la toile, privilégiant pour cela le réseau préféré et le plus utilisé par nos adolescents.


Point de démagogie à cela mais, au contraire, exemple de l’utilisation pertinente d’un réseau qui représenterait virtuellement le troisième pays de la planète, avec 400 000 000 d’inscrits, la démarche du MINDEF est de créer un espace d’échange et de dialogue avec la jeunesse. Non pas sur son portail, mais sur un terrain familier et approprié par nos jeunes. En 2007, la Marine nationale s’était déjà intéressée au monde virtuel de “Second life” en 2007, afin d’intéresser aux carrières qu’elle pouvait proposer. Ajoutés aux nombreuses autres initiatives privées soutenant nos soldats sur Facebook, l’initiative du MINDEF montre que le lien entre la Nation et l’Armée évolue et explore sans cesse de nouveaux territoires.

 

Sur “Parlons Défense!”, un fait relatif à l’actualité de Défense sera posté quotidiennement, et un sujet thématique sera abordé mensuellement. L’ensemble sera également animé par une animatrice dont le pseudo est “Élodie”. Créer un dialogue constructif et convivial avec la jeunesse, apporter des connaissances, renseigner sur les métiers comme sur la spécificité de la carrière des armes, partant éduquer à l’Esprit de Défense, tels sont les objectifs de cette initiative à laquelle nous souhaitons un rapide et grand succès.


L’Enseignant Défense invite, bien évidemment, les élèves du Lycée Galilée à venir découvrir cette initiative du MINDEF, et rappelle par la même occasion que son action pédagogique se prolonge également, depuis plus d’un an, sur Facebook au travers de deux actions civiques: “Soutenez nos forces armées!” et “Hommage aux Femmes de nos soldats”.

 

(1) "Parlons Défense!" est une "fan page" non un profil. C'est-à-dire que le MINDEF n'a pas accès aux données personnelles des personnes qui s'y abonnent.


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