11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 09:12

 

C'était le 3 décembre dernier au National Air and Space Museum de Washington (DC), la plus grande collection mondiale d'avions et d'engins spatiaux. Juste avant la fermeture du musée, le United States Air Force Band réalise une flash mob à la grande surprise des visiteurs. Ca commence avec un violoncelliste puis ça se poursuit avec d'autres musiciens, qui se dévoilent les uns après les autres. Quelques choristes d'abord, puis tout un choeur, viennent ensuite à la rescousse. Au final, c'est tout un orchestre symphonique qui s'organise sous les yeux d'un public émerveillé.


Pour les mélomanes amateurs de Jean-Sébastien BACH, et à l'approche de la fête de Noël, voilà un peu de beau et de légèreté dans une actualité géopolitique trop souvent tragique. Enjoy the music!


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19 octobre 2013 6 19 /10 /octobre /2013 05:30

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"La Gendarmerie coloniale est présente en Afrique Occidentale Française (AOF) et en Afrique Équatoriale Française (AEF) depuis leur création en 1895 et 1910. Mal répartie sur ces territoires et manquant cruellement d'effectifs, elle recourt aux services de la garde indigène, force de police locale supplétive qu'elle encadre. Chargée du maintien de l'ordre, de la sécurité publique, des escortes, des gardes de bâtiments publics et de la surveillance des établissements pénitentiaires, elle se nomme corps des gardes des cercles en AOF et garde territoriale en AEF. Au début des années 1960, au moment où les colonies françaises accèdent à leur indépendance, ces unités auxiliaires de la Gendarmerie forment l'ossature des gendarmeries de ces pays."


La Maison du Combattant et du Citoyen (MCC) de Combs-la-Ville organise son exposition annuelle du 4 au 23 novembre 2013. Ce nouveau moment consacré à l'Histoire militaire de notre pays aura pour thème "Les auxiliaires de la Gendarmerie coloniale AOF/AEF (1948-1960)", et se tiendra comme à son habitude à l'Hôtel de Ville.

 

Entrée gratuite du lundi au samedi de 10.00 à 12.00 et de 14.00 à 17.30.


 

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24 septembre 2013 2 24 /09 /septembre /2013 08:33

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L'engagement militaire c'est la déchirure de la séparation familiale qui, si elle est acceptée de fait par les épouses et les enfants, n'en constitue pas moins une redoutable épreuve affective comme matérielle. Contrairement aux autres situations familiales - dont certaines peuvent être aussi réellement dramatique -, celle des militaires est inhérente à leur engagement et participe au caractère transcendant de celui-ci. Ces dernières années, reportages télévisés et articles de presse ont pu mettre en évidence cette déchirure intrinsèque faisant mentir l'idée que lorsqu'un jeune militaire s'installe ou se marie, il perd 80% de sa valeur ajoutée...


Valentine POTTIER et Marguerite LE BOUTEILLER viennent de publier un livre, qui touche du doigt cette souffrance de la séparation du point de vue des enfants dont le père est parti durant plusieurs mois en OPEX. Épouse d'un militaire du 11e RAMa qui fut envoyé récemment au Mali, la première en a écrit le texte qui explique le métier du Père et ses caractéristiques, mais surtout - et c'est là que se trouve l'originalité - donne quelques pistes permettant à l'enfant de donner un sens à la tristesse de la séparation. Illustré par Marguerite LE BOUTEILLER, ce petit livre permettra aussi au papa militaire, même absent, de garder toute sa place au sein de la cellule familiale. L'union de pensée et d'affection sera ainsi concrétisée par des pochettes et des pages blanches que l'enfant garnira et crayonnera pour illustrer son ressenti.

 

On pourra cependant "reprocher" à l'ouvrage d'être exclusivement centré sur la réalité masculine du métier des Armes (ce qui reste cependant un fait majoritaire), et d'oublier les Mamans militaires...


* (Marguerite) LE BOUTEILLER et (Valentine) POTTIER, Loin de moi, avec moi! Papa est militaire, Collection Jeune et Citoyen, PRIVIDEF Éditions, 2013, 48 p. 10 €.

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13 septembre 2013 5 13 /09 /septembre /2013 05:53

La première édition du festival "War on screen" sera lancée au mois d'octobre prochain. Il s'agit d'un festival inédit dont la problématique met en lumière les liens, au sens le plus large, que le Cinéma entretient avec le phénomène guerrier et inversement: Cinéma et Guerre, la Guerre au cinéma... Cette manifestation culturelle est l'aboutissement d'un projet de  La Comète, l'une des 70 scènes internationales officiellement reconnues en France, en partenariat étroit avec la région Champagne-Ardenne, plus particulièrement la ville de Châlons-en-Champagne.

 

Une affaire à suivre donc du mercredi 2 au dimanche 6 octobre prochain.


War on screen

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3 septembre 2013 2 03 /09 /septembre /2013 05:42

Nous ne présentons plus le CiDAN qui, en cette « année  européenne  des citoyens », organise pour la troisième année consécutive le  Prix  européen « Civisme, Sécurité et Défense » sous le Haut Patronage du Conseil européen, ainsi que sous le Patronage de la Représentation en France de la Commission européenne.

 

Ce prix récompense des actions en faveur du développement du civisme européen, mais également des actions qui promeuvent la « Conscience européenne de sécurité et Défense » cette dernière étant définie comme le volet civique de la PSDC.

 

L’an  dernier, 6 des 13 candidats sélectionnés et présentés au jury (composé de diplomates et de militaires issus de divers pays de l’Union européenne) ont été récompensés pour ces actions, et ont été invités au 11ème Congrès sur la Sécurité et la Défense européenne - Berlin Security Conference (BSC) - à Berlin le 27 novembre 2012 afin d’y recevoir leur trophée respectif en présence de personnalités du monde de la diplomatie et des Armées.

 

Le dossier de presse comme l'appel à candidature de cette troisième édition du Prix européen "Civisme, Sécurité et Défense" pourront être téléchargés ici.


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11 juillet 2013 4 11 /07 /juillet /2013 06:49

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Le Défilé militaire du 14 juillet est la plus grande manifestation publique annuelle de nos forces armées. Il trouve sa lointaine origine dans le défilé de la Garde nationale de Paris lors de la Fête de la Fédération du 14 juillet 1790. C'est avec, cependant, les guerres de la Révolution - plus particulièrement à partir de la fin du Directoire et le début du Consulat -, que l'idée d'un grand défilé militaire, représentation de la Nation en armes, commence à s'imposer. Celui-ci va progressivement s'associer à une fête nationale qui, d'ailleurs, se cherche elle aussi jusqu'à la IIIe République. C'est le régime républicain qui, en effet, fixe définitivement la date du 14 juillet comme fête nationale, et lui associe encore jusqu'à nos jours le Défilé militaire par le décret du 6 juillet 1880.

 

Présentation officielle de l'Armée devant la Nation, illustration symbolique de cette dernière et de son émanation directe - improprement appelée "lien Armée-Nation" -, le Défilé militaire s'est déroulé en plusieurs lieux avant de s'organiser durablement sur les Champs Élysées. Au cours des XIXe et XXe siècles, les Français ont ainsi pu voir défiler leurs militaires sur l'axe Bastille/Place de la République, le Cours de Vincennes, l'École militaire et jusque sur l'hippodrome de Longchamps où le Général Georges BOULANGER (1837-1891) fit impression en défilant, en 1886, à la tête de plusieurs centaines de cuirassiers. S'organisant sur toute la longueur de l'avenue des Champs Élysées, soit une distance de 1,9 km, le Défilé militaire du 14 juillet est l'un des plus grands défilés de troupes à pied au monde qui, souvent, impressionne les troupes étrangères amenées à y participer, et peu habituées à se produire au pas cadencé sur une aussi longue distance même si les 1910 m ne sont effectivement parcourus que par les troupes motorisées qui sont mises en place à partir de la Place Charles de Gaulle.

 

L'agencement du Défilé demeure le même dans ses grandes lignes. Après les Honneurs rendus au Président de la République, et une animation d'ouverture (quadrille des baïonnettes, choeurs...), le Défilé est ouvert par un défilé aérien pendant que les troupes à pied commencent à descendre l'avenue des Champs Élysées où elles se scindent en deux, de part et d'autre de la tribune officielle située sur la Place de la Concorde. Le défilé à pied peut être ouvert par des troupes étrangères mises à l'honneur selon l'actualité, mais il reste toujours ouvert en tant que tel par les grandes écoles (Polytechnique, ESM Saint-Cyr, EMIA...). Suivent les écoles de sous-officiers des trois armées et les régiments. Du fait d'un pas cadencé plus lent que le pas réglementaire - 88 pas/minute -, la Légion étrangère ferme le défilé à pied. Lui succède le défilé motorisé que ferme la Brigade des Sapeurs Pompiers de Paris (BSPP). Un deuxième défilé aérien clôture le Défilé militaire. Pour cette édition 2013, l'intervention au Mali (opération Serval), le 50e anniversaire du Traité de l'Élysée et la Défense européenne seront mis à l'honneur avec le déploiement dans le défilé de troupes africaine, allemande, croate et d'unités françaises ayant participé aux combats maliens. Défilé de crise avec une réduction entre 10 et 15% des dépenses habituellement octroyées à cette manifestation, le Défilé 2013 présentera cependant le nouvel avion cargo de nos forces armées: l'Airbus A400 M.

 

Dans un contexte économique où la Défense du pays - plus que n'importe quel autre domaine - est sacrifiée, où nos militaires sont frappés à la fois dans leur coeur de métier mais aussi dans leur niveau de vie et leur évolution de carrière, que des voix politiques demandent ni plus ni moins la suppression du Défilé militaire, le 14 juillet reste encore une occasion majeure pour favoriser la rencontre entre les Français et leur Armée. L'après-midi de cette journée verra, en effet, plusieurs manifestations - notamment aux Invalides - parisiennes et franciliennes, qui permettront de présenter hommes et matériels au grand public. Dans la proche banlieue, 4 sites accueilleront le 14 après-midi des manifestations militaires dont la ville de Créteil.


 

Couleurs du soutien

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5 juillet 2013 5 05 /07 /juillet /2013 15:43

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Mouvement de chars Tigre I de la 2e Panzerdivision SS Das Reich durant la bataille de Koursk. Avec un blindage frontal de 110 mm, un canon L/56 de 88 mm (dérivé d'un canon antiaérien) et une optique de qualité permettant des tirs précis entre 1000 et 1500 m, le Tigre I était un blindé particulièrement dangereux en dépit de fragilités mécaniques et d'une grande consommation en carburant


Il y a 70 ans débutait la bataille de Koursk, l’une des plus grandes et des plus célèbres confrontations sur le Front de l’Est.

 

En lançant l’opération Citadelle, Adolf HITLER tente de reprendre l’initiative stratégique après la défaite de la VIe Armée à Stalingrad en février 1943. Celle-ci bouleverse profondément la situation stratégique avec une évacuation précipitée du Caucase par les forces allemandes, une progression rapide de l’Armée rouge en plusieurs points d’un front immense, mais aussi un rétablissement de la Wehrmacht au mois de mars (troisième bataille de Kharkov). La victoire de Kharkov permet au Maréchal Erich von MANSTEIN de stabiliser le front allemand. Ce faisant, elle dessine également un vaste saillant entre, au nord la ville d’Orel et au sud les villes de Bielgorod et de Kharkov. Entre ces deux abcès de fixation, le centre de gravité du saillant est la ville de Koursk.

 

Profondément enfoncé dans le dispositif allemand, le saillant de Koursk voit s'accumuler rapidement de nombreuses forces soviétiques durant le printemps 1943, laissant entrevoir une prochaine grande bataille d'encerclement. Le commandement allemand est cependant divisé. Pour MANSTEIN, la prochaine bataille sera la grande offensive où la Wehrmacht renversera le cours de la guerre compromis par l’échec de Stalingrad. Il s’agira de réduire le saillant à sa base par le nord et le sud, et opérer ainsi un vaste encerclement de plusieurs armées soviétiques. Le Général Walter MODEL, l’autre grand acteur de la bataille, reste prudent. Devant le renforcement très sensible des défenses soviétiques, il estime qu’il est trop tard pour attaquer aussi frontalement. Le Général Heinz GUDERIAN, qui s’attache surtout à reconstituer le potentiel blindé et mécanisé de la Wehrmacht - autour de matériels modernes mais encore trop peu nombreux -, rejette le principe même de l’opération Citadelle qu’il prévoit trop coûteux matériellement. HITLER, lui, hésite longuement. Pour STALINE et ses généraux (Georgi JOUKOV, Constantin ROKOSSOVSKI, Nikolaï VATOUTINE), Koursk sera d’abord une grande bataille défensive avec pour objectif d’empêcher la réduction du saillant tout en épuisant la Wehrmacht. Ils ont beaucoup appris des terribles défaites et combats des années 1941-1942. La victoire de Stalingrad les a grisés, mais la contre-offensive de Kharkov a rappelé que l’Armée allemande restée redoutable, et tactiquement au sommet de son art.

 

Engageant ses 20 meilleures divisions blindées, ainsi qu’une infanterie plus jeune car trop rapidement reconstituée après les saignées des hivers 1941 et 1942, déployant pour la première fois des matériels blindés supérieurs à tout ce que les Soviétiques pouvaient aligner (chars Tigre, Panther, chasseurs de chars Ferdinand) – quoique encore insuffisamment testés -, la Wehrmacht se lance dans la bataille de Koursk le 5 juillet 1943. Un double mouvement en tenaille, l’un au nord dans le secteur d’Orel (MODEL), le deuxième au sud dans le secteur de Bielgorod (MANSTEIN), tente de couper le saillant à sa base. S’attendant à cette attaque, l’Armée soviétique compense son infériorité tactique et technique par une supériorité numérique (1 900 000 hommes contre 900 000 côté allemand), et de gigantesques travaux défensifs dans la profondeur. Des espaces  immenses sont infestés de centaines de milliers de mines, 5000 km de tranchées sont creusées, des milliers de position antichar très bien camouflées sont échelonnées sur des dizaines de kilomètres. Tout est fait pour ralentir la progression de l’infanterie ennemie au prix le plus fort, et détruire les blindés allemands à bout portant.

 

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Assaut soviétique. Des chars T34 avancent sous un bombardement d'artillerie. L'infanterie d'accompagnement est débarquée ce qui suppose que le contact direct avec l'ennemi n'est pas bien loin. Elle n'est pas du tout protégée


C’est dans la partie sud du saillant, où sont concentrées les meilleures unités mécanisées allemandes (2e Panzerkorps SS) qu’a lieu, les 12 et 13 juillet, un affrontement considéré comme l’une des plus grandes batailles de chars de l’Histoire. Des centaines d’engins blindés se canonnent dans une rencontre frontale et directe autour du noeud ferroviaire constitué par la petite ville de Prokhorovka. Bataille dans la bataille entre le 2e Panzerkorps SS et la 5e Armée de la Garde, le choc de Prokhorovka, pour impressionnant qu’il eut été, a été cependant beaucoup exagéré dans les chiffres des forces en présence ainsi que les pertes. La bataille est une victoire tactique allemande. Les SS sont restés maîtres du terrain, et ont démontré leur grande maîtrise du combat blindé au cours d’une mêlée où l’on estime à 270 les pertes en chars des Soviétiques contre 40 pour les Allemands. Soit un rapport de 6/7 contre 1 pour les équipages SS. Prokhorovka fut, donc, un véritable carnage pour les T-34 du Général Pavel ROTMISTROV. Elle reste, cependant, un succès tactique sans lendemain. Alors que pour MANSTEIN on est arrivé au point critique de la bataille – où selon lui les Soviétiques sont sur le point de lâcher -, voilà que HITLER, inquiété par le récent débarquement allié en Sicile, ordonne l’arrêt de l’opération Citadelle.

 

Considérée comme l’une des plus grandes batailles de matériels sur le Front Est, la bataille de Koursk, sur son tempo allemand, ne dure finalement qu’une douzaine de jours. Jours au bout desquels l’offensive s’essoufle, se voit retirer des moyens blindés importants et, in fine, s’enlise dans une bataille désormais défensive car, au même moment, l’Armée rouge déclenche deux puissantes offensives: l’une au nord du saillant, qui vise directement Orel (opération Koutousov), et l’autre au sud qui vise Bielgorod et Kharkov (opération Rumiantsev). Au nord l’offensive de MODEL qui avait été rapidement ralentie dès le début de l’opération Citadelle, n’est plus à l’ordre du jour. Menacé sur ses arrières, l’armée de MODEL doit revenir sur ses bases de départ, et un nouveau saillant se forme autour d’Orel où, cette fois, ce sont les Allemands qui sont sur la défensive. Maître en combat défensif, MODEL fait chèrement payer aux Soviétiques l’évacuation du saillant d’Orel, ces derniers perdant un demi million d’hommes dans ce secteur depuis le 5 juillet. Orel est cependant perdue et la Werhmacht est repoussée derrière la ligne Hagen (1) à la mi-août.

 

Au sud de ce qui fut le saillant de Koursk, JOUKOV attaque MANSTEIN à partir du 3 août. C’est l’opération Rumiantsev. Offensive principale - l’opération Koutousov ayant eu pour but de dégarnir le dispositif allemand au sud -, elle frappe un Groupe d’Armées Sud affaibli par le prélèvement d’unités majeures. Les combats sont acharnés et les pertes élevées de part et d’autre. Cependant, les Allemands sont épuisés par six semaines d'une bataille ininterrompue et particulièrement violente. Le seuil d’attrition des unités blindées et d’infanterie est atteint, obligeant MANSTEIN à se replier pendant qu’il est encore temps sur le Dniepr. Le 23 août 1943, l’Armée rouge reprend Kharkov, cette fois définitivement. Pour les Soviétiques, cette reprise marque la fin de la vraie bataille, alors que pour les Allemands cette dernière s’était achevée le 13 juillet avec l’ordre d’arrêt de l’opération Citadelle. Alors que le commandement allemand avait focalisé sur le saillant de Koursk, le commandement soviétique avait intégré l'affrontement dans celui-ci dans une manoeuvre stratégique beaucoup plus vaste et ambitieuse. L’Armée rouge a perdu plus de 860 000 hommes dans la confrontation, la Wehrmacht plus de 250 000. Les pertes humaines et matérielles allemandes sont cependant irremplaçables contrairement aux Soviétiques qui disposent de réserves bien plus importantes. Défaite tactique (puisque l’objectif de réduction du saillant n’a pas été atteint) sans être décisive (l'ampleur des pertes soviétiques interdisant de le dire), la bataille de Koursk enlève, cependant et désormais, toute possibilité d'initiative stratégique à HITLER sur le Front de l’Est.

 

(1) Une ligne défensive située à l’est de Briansk, qui ferme le saillant d’Orel.



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Chasseur de chars lourd, le Ferdinand fut engagé au combat pour la première fois durant la bataille de Koursk, au même titre que les Tigre I et les Panther. Armé d'un canon L/71 de 88 mm (plus long que celui du Tigre I), il était conçu pour engager blindés et infanterie ennemis à de longue distance. L'engin est ici représenté avec le camouflage d'été bi-ton utilisé à Koursk

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18 juin 2013 2 18 /06 /juin /2013 14:51

Logo opération Serval

 

C'était au retour du dernier Rallye citoyen académique. Les élèves de la 2nde 7 avaient beaucoup apprécié ce premier contact avec soldats, gendarmes et pompiers. Une véritable sensibilisation sur des métiers plus représentés que connus mais, surtout, une réflexion inhabituelle sur l'engagement et le sacrifice auquel il peut amener.


La tâche n'était pas aisée. Elle nécessite une capacité d'abstraction peu courante lorsque l'on est encore en classe de seconde. Elle demande une attention si rapidement noyée dans les illusions de l'individualisme et de l'hédonisme quotidiens. Et puis il faut aussi du temps pour le professeur afin d'amener un tel sujet dans un contexte qui s'y prête, tout en évitant l'écueil de la moralisation. Merci José d'avoir bien voulu échanger ces quelques (mais précieuses) heures d'ECJS (1), qui m'ont permises de préparer (en catastrophe) ce rallye et, bien plus, d'en poursuivre la réflexion avec les élèves à travers un exercice improvisé d'écriture.


Jusqu'à présent l'exercice se faisait avec des élèves de niveaux supérieurs, au cours d'une préparation scolaire semestrielle, et à l'issue d'une journée d'immersion au sein d'une unité militaire. Avec les élèves de la 2nde 7, il fallut mobiliser l'actualité malienne et sa complexité géopolitique. On ne le dira jamais assez, mais les meilleurs cours sont souvent ceux que l'on improvise. Bien évidemment, à partir de connaissances maîtrisées et d'un peu de savoir faire... Quelques cartes pour expliquer la situation historique et géographique du Mali; d'abord à l'échelle nationale et locale puis avec un élargissement à l'échelle régionale. Rien d'exhaustif (impossible!), que des fondamentaux: relief, climat, peuplement et religions (terriblement classique!). En bref, dégager une perspective stratégique de la situation actuelle. Mais voilà que le questionnement des lycéens se fait plus précis. Et nos militaires que font-ils là-bas? Combien sont-ils? Est-ce aussi dur que la télévision semble le montrer? Sont-ils bien équipés? Et les morts, et les blessés? Qui sont les ennemis? Suffisamment de questions pour avoir envie d'écrire une lettre signée de son seul prénom à un soldat anonyme perdu entre Bamako et l'Adrar des Ifoghas. Suffisamment de questions pour trouver, à leurs âges, des mots dont la simplicité et la sincérité ne mentent pas.


Cette vérité, des militaires - loin de leur famille et de leur pays - l'ont profondément ressentie. Du général au soldat ils ont répondu à chaque élève, et à ce courrier en retour a été joint un album photographique ainsi que des poèmes. L'année étant déjà achevée pour les élèves de seconde, ces lettres (dont plusieurs ont été écrites à un même élève) seront distribuées à la rentrée prochaine. Nos lecteurs y sentiront le mal du pays, et la description des dures conditions de la vie combattante à commencer par une très forte chaleur qui rend tout mouvement avec un équipement de plusieurs dizaines de kilos vite insupportable. Avec ce courrier aussi inattendu que désintéressé, les lycéens ont surtout rappelé avec émotion le souvenir de familles et d'enfants éloignés (2). L'importance de l'envoi (une soixantaine de courriers) empêche de tout mettre en ligne. Aussi choisirons-nous, pour illustrer cette action civique et pédagogique, de ne présenter que la lettre du Général, du Lieutenant-colonel Philippe C et du Commandant Alexandre J. Les trois officiers s'adressant à l'ensemble des élèves de la 2nde 7.


Cette initiative, largement improvisée, montre qu'il suffit finalement de peu - comme pour beaucoup d'autres choses d'ailleurs dans l'existence - pour faire vivre ce lien essentiel (vital?) entre la Nation et ses Fils engagés au combat.

 

(1) Éducation Civique Juridique et Sociale.

(2) Notamment au travers de prénoms communs...

NB - L'Enseignant Défense remercie le Lieutenant-colonel Dominique MOREILHON, responsable de la Réserve citoyenne auprès du Gouverneur militaire de Paris, qui lui a permis de joindre rapidement les unités au Mali.

 

Logo Bleuet


Soldats-Mali.JPG

Soldats français au Mali


**********


Icône pdf 1

Lettre du Général

Icône pdf 1

Lettre du Lieutenant-Colonel Philippe C.

Icône pdf 1

Lettre verso du Lieutenant-colonel Philippe C.

Icône pdf 1

Lettre du Commandant Alexandre J.

Icône pdf 1

Lettre verso du Commandant Alexandre J.

 

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31 mai 2013 5 31 /05 /mai /2013 08:28

Hervé MORIN et Françoise HOSTALIER

Françoise HOSTALIER et Hervé MORIN

 

Mercredi 29 mai 2013, dans les Salons de l'Hôtel des Invalides, Madame Françoise HOSTALIER, ancien Ministre, ancien Député membre de la Commission de la Défense et Présidente du Club France-Afghanistan, inaugurait la dernière exposition de l'opération "Graine de Paix. Un autre regard sur l'Afghanistan, celui des enfants." Durant près de deux années, cette opération a consisté à présenter l'Afghanistan à travers une trentaine de tableaux, des dessins réalisés par les enfants afghans de l'association Aschiana (1), l'oeuvre photographique du reporter REZA, ainsi que celle des reporters de l'ECPAD. Le tout autour des enfants afghans et du regard qu'ils portent sur leur pays en guerre. Exposition itinérante, "Graine de paix" a arpenté quinze villes dans lesquelles elle a tissé des liens avec des établissements scolaires, d'autres associations et les autorités militaires qui ont apporté l'indispensable soutien logistique à l'opération.

 

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En présence de l'ancien Ministre de la Défense Hervé MORIN, de l'ancien Ministre délégué à l'Enseignement supérieur et à la Recherche François GOULARD, de l'Ambassadeur d'Afghanistan en France Assad OMER, et du Gouverneur militaire de Paris le Général Hervé CHARPENTIER, Mme HOSTALIER a chaleureusement remercié les représentants institutionnels et associatifs ayant participé à l'opération dont beaucoup étaient également présents. Retraçant les points forts de cette aventure franco-afghane de deux années, Mme HOSTALIER, qui s'était déjà engagée dans la lutte contre les mines antipersonnel, a une fois de plus témoigné de son attachement pour ce pays d'Asie centrale et la cause de ses enfants meurtris par un conflit de plusieurs décennies. Rendant hommage aux 88 soldats français tombés en Kapisa, elle a souligné le rôle essentiel des forces armées françaises dans la pacification de l'Afghanistan: construction d'écoles, construction et restauration d'infrastructures, action sanitaire, protection des populations... À l'heure du retrait militaire occidental, qui laissera bientôt les Afghans seuls face à leur destin politique, le sacrifice de nos soldats en terre afghane n'a rien perdu de sa valeur, et reste toujours un geste et un message d'espérance.

 

Moment fort de l'opération "Graine de paix", Palwasha et Jawid, deux adolescents afghans accompagnés par Françoise HOSTALIER et Loïse LANXADE (2), étaient venus en 2010 à la rencontre d'élèves de la 1ère S2 du Lycée Galilée. Cette rencontre avait beaucoup marqué les lycéens, et avait stimulé leur intérêt pour l'histoire de ce conflit et de cette région du monde. Trois années après ce regard croisé, Mme HOSTALIER a pu nous donner quelques nouvelles de la jeune Palwasha mais a, en revanche, perdu la trace de Jawid.

 

Dans une actualité où l'on touche rapidement la lisière de la désespérance, "Graine de paix. Un autre regard sur l'Afghanistan, celui des enfants" est une initiative belle et forte, qui montre combien notre monde a encore besoin de bonnes volontés. L'action de Françoise HOSTALIER révèle également qu'actions humanitaire et militaire peuvent être de nos jours proches - pour ne pas dire liées -, et qu'elles oeuvrent très souvent pour un même objectif selon deux approches et deux logiques différentes. Que ce soit dans les rues de Kaboul ou dans les vallées de la Kapisa, il n'y a en fait qu'un seul et même sacrifice.

 

(1) "Aschiana" - qui signifie "le nid" en dari - est une ONG afghane qui s'occupe des enfants travaillant dans les rues de Kaboul. Son action vise notamment à les rescolariser en aidant financièrement les familles.

(2) Représentante de l'association Solidarité Défense.

 

 

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Le Général Hervé CHARPENTIER et François GOULARD


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Club France-Afghanistan


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24 mai 2013 5 24 /05 /mai /2013 09:39

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Le 3e Régiment de Hussards, situé à Metz, ouvrira ses portes les 22 et 23 juin 2013. Présentation dynamique d'exercices de combat et de matériels permettront de mieux faire connaître cette unité mécanisée importante de la Brigade Franco-Allemande (BFA). Manifestation également festive, ces portes ouvertes offriront des jeux et des parcours en poney pour les enfants, ainsi que de possibilités de restauration. Entrée gratuite.


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