20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 11:05
QUAND UN CHENE MEURT

    La communauté militaire de Seine et Marne vient de mener à sa dernière demeure un de ces "cœurs de chêne" qui, par leur action militaire pendant leur vie, forcent l’admiration.

    Le Capitaine Louis BRINDEJONC s’est éteint à l’âge de 92 ans après un long combat contre la maladie et l’invalidité.

    En son temps, la République l’a honoré de la croix de guerre, de la Médaille militaire avec palmes, et de la Légion d’honneur. Son principal fait d’arme nous est rapporté ici par notre camarade le capitaine Jean GLAD:

    « Par un exploit individuel du combattant, Louis BRINDEJONC a changé à lui seul le cours des événements. Chef de pièce au 6ème Régiment de Tirailleurs Marocains, le Caporal-chef BRINDEJONC, voisin d’un camarade resté inerte pour n’être pas repéré, a mis hors de combat, avec son canon de 25, sept chars allemands dont celui du commandant de la brigade blindée, brisant net l’élan de la 4ème division de panzer au moment où celle-ci franchissait la voie ferrée Namur-Bruxelles, au niveau de Gembloux. »

    Par sa vie, le capitaine Louis BRINDEJONC nous enseigne à nous autres de la jeune génération cette vérité essentielle qu’aucune situation désespérée n’est irréversible, à condition que trois conditions soient remplies:

- Il faut une volonté ferme
- Il faut un entraînement intensif au combat
- Il faut avoir le sens du temps

    Louis BRINDEJONC avait la parfaite maîtrise de ces trois éléments, c’est ce qui l’a conduit à la réussite dans son action d’éclat. La conséquence en a été qu’il a permis de gagner le temps nécessaire à l’arrivée de la division commandée par Alphonse JUIN et à l’évacuation de milliers de combattants menacés d’encerclement pour leur permettre de gagner la mer, réembarquer, et reprendre le combat ailleurs, plus tard…

CV (R) Thierry GAUROY
Président du CCACR 77
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10 février 2010 3 10 /02 /février /2010 08:44
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(Source - Secret Défense)

    Le 40e soldat français tombé en Afghanistan est un Chasseur alpin de 20 ans, Enguerrand LIBAERT. Un deuxième soldat français a été grièvement blessé au cours de l'action et est, actuellement, en cours de rapatriement.

    Il est à rappeler - à une heure où les sondages nous révèlent que pessimisme et scepticisme traversent notre opinion publique à l'endroit du conflit afghan - que nos soldats se battent en Afghanistan 1- pour y contenir une menace terroriste réelle même si celle-ci se situe à des milliers de kilomètres de la métropole 2- pour aider la société afghane à retrouver son équilibre au travers de la consolidation d'un État pacifié et de droit 3- pour aider à la stabilisation géopolitique de la zone AFPAK.

    Rappelons également que ce sont les IED de la guérilla ainsi que les actions suicides de cette dernière qui occasionnent les pertes les plus importantes au sein des populations, et non les bombardements de l'OTAN dont ceux qualifiés de "dégâts collatéraux" sont, somme toute, rares.

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9 février 2010 2 09 /02 /février /2010 19:07
Insigne 13e BCAInsigne du 13e BCA
   
    Un soldat du 13e Bataillon de Chasseurs Alpins (13e BCA) - stationné à Chambéry – a été tué aujourd’hui, en début d’après-midi, lors d’un accrochage avec des insurgés. Il faisait partie du dispositif d’escorte d’un convoi de l’ANA.

    Alors que l’identité du 40e militaire tué en Afghanistan n’a toujours pas été révélée à l’heure qu’il est, nous nous associons d’emblée à la douleur de sa famille, et témoignons la plus profonde gratitude pour son sacrifice.

NB – Lire le récit de l’événement.

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24 janvier 2010 7 24 /01 /janvier /2010 09:45
Logo-IHEDN.jpg C’est à un marin, l’un des plus grands théoriciens et stratèges maritimes que notre Marine ait pu connaître, que nous devons la naissance de l’Institut des Hautes Études de Défense Nationale (IHEDN). Lorsque l’Amiral Raoul CASTEX (1878-1968) créé le Collège des Hautes Études de Défense Nationale (CHEDN), en 1936, il pressent que la Défense nationale ne relève plus exclusivement de l’action du Ministère de la Guerre mais, dorénavant, de l’ensemble de la Nation.

Raoul CASTEX est le contemporain du Général allemand Erich LUDENDORFF (1865-1937), le théoricien de la “guerre totale”, et il fait partie de cette génération d’officiers marquée par la Première Guerre mondiale. La Défense est, avant tout, une question de culture qui doit être diffusée dans les sphères politiques, économiques et morales du pays. L’Amiral CASTEX veut ainsi bâtir un cadre de réflexion et de travail autour de cette culture de Défense; un cadre destiné à la formation d’une élite qui aurait en charge la conduite des conflits à venir à tous les niveaux.

La Deuxième Guerre mondiale ne laissera pas le temps au CHEDN d’accomplir la mission voulue par son fondateur. En revanche, le conflit qui s’achève en 1945 conforte les idées de CASTEX. Le CHEDN disparaît mais pour voir renaître, en 1947, sa mission au sein d’un Institut des Hautes Études de Défense Nationale.

Aujourd’hui, l’IHEDN est un Établissement Public Administratif (EPA) dépendant directement du Premier Ministre. Sa vocation est de sensibiliser aux questions de Défense les cadres supérieurs de la Nation dans tous les secteurs d’activité qu’ils soient militaires ou civils, de leur fournir une connaissance approfondie de ces questions, de produire également des travaux de prospection. Il est, aujourd'hui, installé dans l'École militaire de Paris.

Engagé depuis plusieurs années dans l’éducation à l’Esprit de Défense, l’Enseignant Défense du Lycée Galilée a été admis comme auditeur de la 180e session régionale de l’IHEDN à compter du lundi 25 janvier 2010. À ce titre, il se consacrera durant deux mois à cette formation et à cette mission importante, qui l’éloigneront du lycée et de ses classes. Partant,  il souhaite une bonne continuation aux élèves de 2nde 1, 2nde 4, 1ère S1 et TES1, qui seront dès ce lundi 25 janvier repris en main par un nouveau Professeur, M. Christophe LAFOREST.

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21 janvier 2010 4 21 /01 /janvier /2010 07:11
    Membre de l'association la Maison du Combattant et du Citoyen, Luce LARCADE y exerce la responsabilité de conservateur de son très riche musée. Véritable cheville ouvrière des différentes expositions historiques qui ont été organisées jusqu'à présent à l'Hôtel de Ville de Combs-la-Ville - "Indochine, deux siècles de l'Histoire d'un peuple" (2008), "Des hommes dans la tourmente" (2008), "Mémoires d'Algérie" (2009) -, Madame LARCADE n'a jamais ménagé son temps pour assurer le devoir de Mémoire auprès des élèves du Lycée Galilée.

    Aujourd'hui, elle nous livre son sentiment sur l'actualité immédiate, et le rôle de nos Forces armées dans cette crise humanitaire.

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NOS ARMÉES FACE À UN NOUVEL ENNEMI

pont_aerien_antilles_haiti_antilles-3.jpgLes Antilles constituent un véritable point d'appui pour la projection de nos forces en Haïti (source photographique - Ministère de la Défense)

pont aerien antilles haiti antillesPompiers sur le départ pour Haïti (source photographique - Ministère de la Défense)
   
    Nombreuses sont les scènes de désolation et d'horreur distillées par nos chaînes télévisées depuis une semaine. La peur, la misère, les milliers de morts d'Haïti, les terribles images que nous avons pu voir doivent nous amener à réfléchir sur la précarité de la vie humaine.

    Nos armées (toutes nations confondues) ne sont pas que destinées à distribuer la mort et la destruction. Il est évident que l'action première de l'Armée est de défendre son pays, d'en assurer pleinement la défense et par tous les moyens. Mais présentement il ne s'agit pas de combattre des ennemis politiques, nos armées agissent ensemble, sur le terrain, afin de vaincre la peur et la  souffrance, et de venir à bout des pillards qui profitent de la misère humaine dans ces terribles circonstances.

    L'armée américaine, forte de gros moyens logistiques déploie ses hôpitaux de campagne, un porte-avions assure le relais et l'intendance et le navire hôpital vient d'arriver au large de l'île. Les marins-pompiers de Marseille aidés de leurs chiens fouillent les décombres, les canadiens, anglais, allemands, italiens, et bien d'autres se relaient sans épargner leur peine, pour sauver des vies humaines. Les médecins et sauveteurs agissent dans l'urgence, bien souvent dans des conditions précaires, vu leurs faibles moyens.

    Toutes ces forces au service d'un nouveau combat pour l'humanité, face aux éléments et catastrophes naturels. Un nouveau regard sur l'Armée au service de la Nation et des Nations.

Luce LARCADE

pont_aerien_antilles_haiti_antilles-1.jpgPompiers et Gendarmes français embarquant pour Haïti (source photographique - Ministère de la Défense)

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20 janvier 2010 3 20 /01 /janvier /2010 12:07
Harouna-DIOP-2.jpgLe Ministre de la Défense, Hervé MORIN, s'incline devant le cercueil du sous-officier Harouna DIOP (source photographique - Ministère de la Défense)

    Lundi 18 janvier, à 16.30, les honneurs militaires ont été rendus au Maréchal des logis Harouna DIOP au Camp de la Martinerie, lieu où se situe le 517e Régiment du Train. Tombé en Afghanistan le 13 janvier dernier, Harouna DIOP était marié et père de six enfants. Il a été promu Maréchal des logis-chef et a été fait Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume.

    "Défense et Démocratie" s'associe à la douleur de sa famille.

Harouna-DIOP.jpg(Source photographique -Ministère de la Défense)

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Hommage aux FEMMES de nos soldats
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18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 10:08
PORTE-AVIONS ET ACTION HUMANITAIRE: L'EXEMPLE AMÉRICAIN

CVN-70 SealEmblème du porte-avions américain USS Carl Vinson (CVN 70) dont la devise est "Vis per Mare", "La force venant de la mer"
    
S’il ne faut pas confondre les genres et ne jamais oublier que les forces armées sont avant tout conçues pour le combat et non pour l’action humanitaire - ni l’aménagement du territoire -, force est de constater que du fait de l’efficacité de leur organisation, de la dimension de leurs équipements, et de leur capacité de projection à grande échelle, elles se révèlent particulièrement utiles face à des événements aussi exceptionnels que catastrophiques tels que le séisme de magnitude 7,3 qui a ravagé l’île d’Haïti mardi 12 janvier dernier. Et de toutes les forces armées, celles qui paraissent essentielles à la gestion de ce type de catastrophe, sont incontestablement les marines et leur composante aéronavale.

Alors que nous écrivions très récemment sur le 100e anniversaire de l’Aéronautique navale, nous désirions attirer l’attention sur l’importance à la fois tactique, stratégique, mais également politique du porte-avions. Un bâtiment extrêmement coûteux, dont la sophistication industrielle et technologique comme la mise en oeuvre tactique et stratégique, ne sont à la portée que d’une petite minorité de pays dont la France fait partie. Les événements haïtiens nous apportent une illustration concrète du porte-avions en tant qu’outil de politique internationale, et en particulier en tant qu’instrument de l’action humanitaire.

100117-N-4275C-273.jpgPort-au-Prince, le dimanche 17 janvier 2010. Le Sergent Nicholas WENTWORTH de l'US Air Force donne les premiers soins à une victime du tremblement de terre à bord d'un hélicoptère, et avant son évacuation à bord du USS Carl Vinson (source photographique - US Navy)

Ce sont évidemment les États-Unis qui tiennent le haut du pavé dans la rapidité de l’action de secours international (opération "Unified response"), du fait de leur proximité géographique, du fait aussi de la volonté politique du Président Barack OBAMA, qui a fait de l’aide à apporter à Haïti une priorité. Cependant, ces deux facteurs auraient pu rester insignifiants et inefficaces, si les États-Unis ne disposaient de la première flotte au monde, sans aucune rivale à l’heure actuelle.

D’emblée, les moyens que l’US Navy a déployé en moins d’une semaine, pour venir au secours des Haïtiens, sont spectaculaires. Au premier rang de ces moyens, nous trouvons l’un des onze fleurons de la Marine américaine: le porte-avions géant à propulsion nucléaire USS Carl Vinson (CVN 70) de classe Nimitz. Arrivé vendredi à Port-au-Prince, le porte-avions a pu déployer tous ses moyens pour contribuer à une aide humanitaire plus efficace. Pour ceux qui auraient encore du mal à comprendre ce qu’un aussi vaste bâtiment de guerre pourrait contribuer à l’action humanitaire,
il n’est pas inutile de rappeler ce qu’est un porte-avions nucléaire (1).

C’est avant tout une base flottante qui permet d’utiliser, dans ce cas de figure, des dizaines d’hélicoptères fort utiles pour pénétrer à l’intérieur des terres afin de ravitailler ou d’évacuer des populations coupées de tout du fait de la destruction des infrastructures de communication (routes, voies ferrées, ponts…). L’hélicoptère est, en effet, l’aéronef idéal pour toute opération de secours, a fortiori sur une telle échelle. Laissant à terre ses F18 Hornet, le USS Carl Vinson a appareillé avec une composante héliportée renforcée (SH60 Sea Hawk et CH53 Sea Stallion).

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Cette photographie prise le samedi 16 janvier d'un hélicoptère de l'USS Carl Vinson montre à la fois la difficulté de ce type d'opération humanitaire et l'utilité de l'hélicoptère. Des réfugiés haïtiens grimpent le long d'une route de montagne pour atteindre un sommet où ils pourront être ravitaillés par la voie des airs. Dans un relief aussi escarpé, et après un séisme ayant détruit les ports et les routes, seul l'hélicoptère peut désenclaver de tels espaces (source photographique - US Navy)

À bord du porte-avions, les installations sont à la mesure d’un équipage dont l’effectif (3200 hommes et femmes) n’est guère éloigné de celui d’une légion romaine, et ce qui compte particulièrement ce sont les moyens médicaux et sanitaires embarqués, dans lesquels il faut comprendre les indispensables médecins, chirurgiens, infirmiers, et psychologues. Disposant de trois blocs opératoires, le porte-avions a une capacité de plusieurs dizaines de lits en attendant l’arrivée sur les lieux, jeudi prochain, du navire hôpital géant USNS Comfort (T-AH 20) d’une capacité de 1000 lits et de 12 blocs opératoires.

Atlantic-ocean-3---June-2007.jpgLe USNS Comfort - ici dans l'océan Atlantique en juin 2007 - est, avec son sister-ship le USNS Mercy (T-AH 19), le deuxième navire hôpital de l'US navy (source photographique - US Navy)
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Un MH60S Knight Hawk des "Dragon Whales" à bord du USNS Comfort le samedi 16 janvier 2010, jour où le navire hôpital a appareillé de Baltimore pour rejoindre Haïti
(source photographique - US Navy)

   
Un tel bâtiment c’est une capacité à produire des milliers de repas par jour, alors que dans le même temps ces deux réacteurs nucléaires A4W Westinghouse peuvent produire de l’électricité dont le courant peut être raccordé à terre. L’atout inestimable réside, cependant, en la capacité journalière du porte-avions à pouvoir produire 15 000 hl d’eau potable. Ajoutons pour finir, qu’un porte-avions c'est aussi un état-major embarqué qui peut jouer le rôle de coordonnateur entre les différents acteurs de l’opération humanitaire, notamment dans la gestion d’un espace aérien encombré.

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L'eau est la ressource vitale qui conditionne l'existence des populations sur une durée moyenne de trois jours au-delà desquels la mortalité s'aggrave sensiblement. Encore faut-il que cette eau soit propre à la consommation. Comme tous les navires, le USS Carl Vinson dispose à son bord d'une véritable usine de dessalement d'eau de mer. Ici, un parachutiste américain distribue des bouteilles d'eau minérale (source photographique - Le Figaro)  
  
Ainsi, pour toutes les raisons que nous venons d’évoquer, on pourra se représenter l'impact psychologique positif pour des populations sinistrées à savoir qu’un porte-avions nucléaire américain vient de mouiller au large de leurs côtes. À cela s’ajoute l’accompagnement d’autres bâtiments de l’US Navy ayant chacun des capacités non négligeables en matière d’héliportage, d’accueil ou autre soutien. Le croiseur USS Normandy (CG 60), la frégate USS Underwood (FFG 36), une force amphibie composée des transports de chalands de débarquement USS Carter Hall (LSD 50) et USS Fort McHenry (LSD 43), et surtout du bâtiment d’assaut amphibie USS Bataan (LHD 5), qui est un héliport à lui seul, sont déjà sur zone. Au total, les États-Unis sont en train de déployer une force de plus de 12 000 hommes en Haïti soit plus que l'ensemble de nos forces engagées en OPEX dans le monde en ce moment même (10 000 hommes).

100117-N-6247V-155.jpgAéroport de Port-au-Prince, le dimanche 17 janvier 2010. Des marins du USS Carl Vinson et des parachutistes de la 82nd Airborne division débarquent alors que le ravitaillement aux victimes commencent à s'accumuler sur le tarmac (source photographique - US Navy)
   
L’action conjointe de la Marine nationale, dans le cadre de l’opération "Séisme Haïti 2010", est également honorable, même si elle ne peut se comparer (question d’échelle de puissance) à ce que font les Américains. Toujours est-il que nous aurions à gagner à nous inspirer de l’intérêt que ces derniers portent à la Mer depuis deux siècles…

La proximité des Antilles françaises, nous permet d’envoyer le Bâtiment de Transport Léger (BATRAL) Francis Garnier qui amène avec lui des engins de travaux du Génie, ainsi que des véhicules sanitaires en plus d’un fret important. Le Francis Garnier devrait arriver sur zone mardi 19. Dérouté, alors qu’il naviguait vers Toulon, le Transport de Chalands de Débarquement (TCD) Siroco devrait arriver à Haïti à la fin de la semaine. Disposant à son bord de 2 blocs opératoires et d’une cinquantaine de lits, il apporte également 4 hélicoptères (2 Puma et 2 Gazelle).

Américains comme Français déployent, donc, des moyens amphibies importants, car ces bâtiments sont particulièrement adaptés pour débarquer ou embarquer des personnels comme des moyens lourds. Disposant de radier, ils peuvent mettre à l’eau tout un ensemble d’embarcations.

Chargement-de-civieres.jpgCe sont nos Forces Armées aux Antilles (FAA) qui assurent, en ce moment, le pont logistique entre la France et Haïti. Un militaire des FAA est, ici, en train de décharger un lot de civières qui sera bientôt conditionné sur pallette et chargé dans un avion cargo C 130 Hercules. Seules les armées disposent des moyens et de l'organisation logistique nécessaires à ce type d'opération humanitaire à grande échelle (source photographique - Ministère de la Défense)

(1) Il existe un précédent avec le tsunami qui a ravagé le dimanche 26 décembre 2004 les côtes de l’Asie du Sud et du Sud-Est, plus particulièrement l’Indonésie. Le Président George W. BUSH avait alors envoyé sur place le porte-avions USS Abraham Lincoln (CVN 72). Ce fut l’opération “Unified assistance”.
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17 janvier 2010 7 17 /01 /janvier /2010 17:19
OPÉRATION "RED DEVIL": DES PYRÉNÉES À L'AFGHANISTAN

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Insignes des deux unités américaines prenant part à l'opération Red Devil en France du 5 au 24 janvier 2010. Elles sont stationnées sur la base de la Royal Air Force de Lakenheath
   
    Du 5 au 24 janvier, se déroule dans les montagnes pyrénéennes l’opération Red Devil, qui voit le déploiement dans notre pays de 87 militaires américains avec leurs hélicoptères HH60 Pave Hawk. Stationné à Lakenheath, en Grande-Bretagne, le 56th Rescue Squadron (56th RQS) est une unité de recherche et de sauvetage de personnels perdus ou blessés en territoire hostile, qui s'est déjà illustrée durant la Guerre du Vietnam. Le 56th RQS opère sur l'ensemble du théâtre de l'Atlantique Nord, où il est intégré à une unité de l'US Air Force, le 48th Operations Group, constitué de 3 escadrons de McDonnel Douglas F15 Eagle. Mais ce sont les commandos du 48th OG qui accompagnent le 56th RQS en France, l'ensemble devant rejoindre la base de Bagram, en Afghanistan, au mois de mars prochain.


    Accueillies sur la base aérienne de Cazaux (Gironde), les deux unités s’entraînent dans une région française qui reproduit assez fidèlement la topographie et le climat du théâtre d’opérations afghan. Héliportages, hélitreuillages et exfiltrations se succèdent, tout en familiarisant les pilotes aux dangers (les tirs en moins) de la navigation en montagne.

    Cependant, l’autre grand objectif de Red Devil est de faire travailler Français et Américains ensemble. En effet, si les combattants des deux armées sont frères d’armes en Afghanistan, et qu’une habitude d’interopérabilité comme de soutien mutuel s’est développée depuis plusieurs années, les différences de culture au sein des deux armées restent sensibles. Les différences de procédures quant aux tactiques de vol (notamment de ravitaillement aérien), de pénétration à basse altitude ou de débarquement des commandos, peuvent occasionner des malentendus catastrophiques.

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    Insigne de l'Escadron EH 1/67 Pyrénées

    L’unité française qui participe à Red Devil est l’escadron d’hélicoptères EH 1/67 “Pyrénées” du Lieutenant-Colonel Olivier CELO. Cette unité qui a déjà travaillé avec les forces spéciales américaines en Bosnie, de 1994 à 1997, s’est depuis spécialisée dans le sauvetage, la récupération, et l’exfiltration. Red Devil est, donc, une occasion particulièrement enrichissante pour les Français comme pour les Américains de partager les expériences avant un retour au feu. “Quand nous sommes déployés, affirme le Lieutenant-Colonel Neil EISEN, commandant le 56th RQS, il n'y a plus de Français, d'Américains, d'Anglais, nous sommes tous ensemble.” (1)

(1) Source - "Les Marines s'entraînent... dans les Pyrénées afghanes", La Dépêche du Midi, dimanche 17 janvier 2010. Cet article extrait d'un journal régional a le mérite de porter à notre connaissance une information mal, voire pas du tout, relayée dans la presse nationale. En revanche, il est mal écrit et confond les unités américaines engagées dans l'opération Red Devil. Des unités de l'US Air Force sont ainsi assimilées à des unités du
Corps des Marines (US Navy).

HH-60.jpgHélicoptère Sikorsky HH60 Pave Hawk du 56th RQS reconnaissable à sa perche de ravitaillement

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17 janvier 2010 7 17 /01 /janvier /2010 13:59
1910-2010. L'AÉRONAUTIQUE NAVALE FÊTE SON CENTENAIRE

Logo-centenaire-aeronavale.jpgLogo du centenaire

    1910 est considérée comme l’année officielle de la naissance d’une aéronautique navale (ou aviation navale) française. Ce que nous appelons de nos jours l’Aéronavale fête donc son centenaire en ce début d’année 2010, et la Marine nationale s’apprête à célèbrer tout au long de l’année cet anniversaire à travers plusieurs manifestations (1).


    Le terme d' "aéronavale" renvoie aujourd'hui à une intégration évidente entre l’utilisation de la troisième dimension par des avions et des hélicoptères avec un type de bâtiment: le porte-avions et le porte-aéronefs (2). Or, ces derniers n’existaient pas encore en 1910. L’aéronautique navale, c’est-à-dire l’emploi d’avions en milieu maritime, a donc précédé de peu l’aéronavale au sens moderne du terme. Ce fut d’abord l’aventure des hydravions, et de leurs transports.

    Forcer la distinction serait cependant artificiel dans la mesure où dès 1909 le concept de ce que sera plus tard le porte-avions était déjà annoncé par le Russe MATSEÏEVITCH. Le Français Clément ADER en éprouve également l’intuition à la même époque, et les premiers décollages et appontages à partir d’un bâtiment plate-forme eurent lieu en 1910 et 1911. L’Histoire de l’aéronavale commence bien avec les débuts de l’aéronautique navale, donc, même s’il faut attendre la Première Guerre mondiale pour voir apparaître les premiers porte-avions opérationnels (1917). Ces derniers seront britanniques avec les HMS Furious, Vindictive et, surtout, Argus, premier bâtiment avec un pont d’envol entièrement dégagé.

    À l’extrême fin du XIXe siècle, l’aéronautique navale en tant que doctrine ne s’impose pas d’emblée. Les marines privilégient d’abord l’aérostation (ballons et dirigeables) afin d’éclairer le mouvement des flottes de combat et de diriger le tir des canons. L’aventure de l’aéronautique navale, c’est-à-dire la combinaison de la dimension aérienne à la dimension navale n’intervient véritablement qu’à la veille de la Première Guerre mondiale, tant la première aventure reste d’abord celle de voler et de maîtriser le véhicule qui permettra de réaliser ce vieux rêve de l’Humanité. C’est une aventure également plus complexe, car l’aéronautique navale va rapidement poser la question d’un type nouveau de bâtiment spécialisé, permettant l’emploi de l’aviation en mer.

    C’est avec le concept d’hydravion que naît la première aéronautique navale de l’Histoire. L’hydravion, dont la capacité à utiliser l’immensité des mers et des océans comme aérodromes, ouvre de nouvelles perspectives qui, par ailleurs, ne conduisent pas directement au concept de porte-avions. C’est le Français Henri FABRE qui réalise le premier vol autonome en hydravion en décollant de l’Étang de Berre pour amerrir à Martigues le 28 mars 1910.

    Déjà intéressée par l’utilisation de l’avion en milieu maritime - depuis la traversée de la Manche par Louis BLÉRIOT, le 25 juillet 1909 -, la Marine entrevoit rapidement à partir du vol de FABRE l’intérêt d’une telle arme. Dès le mois suivant le Vice-Amiral Auguste BOUÉ DE LAPEYRÈRE créé une commission d’étude qui donne la priorité à l’aviation au détriment de l’aérostation. C’est le début de l’aéronautique navale. Cependant, la vision de l’État-major évolue dans le même temps vers un nouveau type de bâtiment conditionné par l’architecture même de l’hydravion. Un bâtiment capable de catapulter celui-ci, de le récupérer ensuite à l’aide d’une grue, d’avoir aussi de quoi assurer la maintenance de l’appareil. Ces bâtiments, ressemblant à des hangars flottants, sont les transports d’hydravions.

    La France n’est cependant pas seule dans ces recherches et, ailleurs dans le monde, l’idée d’une aéronautique navale fait aussi son chemin en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Italie, en Autriche-Hongrie, au Japon, mais avec des fortunes diverses. Britanniques et Japonais - insularité oblige - sont particulièrement sensibilisés à l’idée de maîtriser les mers, et comprennent assez rapidement l’intérêt de disposer d’une aviation embarquée. En revanche, Allemands, Autrichiens et Italiens distinguent moins bien, pour des raisons essentiellement géostratégiques, la distinction entre l’aviation terrestre et l’aviation embarquée.

    Sous l’impulsion de l’Ingénieur mécanicien MATSEÏEVITCH, la Russie conceptualise dès 1909 le premier porte-avions tel que nous l’entendons de nos jours, à savoir un bâtiment dont les superstructures disparaissent afin de dégager un pont d’envol. Ce bâtiment devait être capable d’emporter plus d’une vingtaine d’avions abrités dans des hangars situés sous le pont… Cependant, la mort prématurée de ce visionnaire dans un accident d’avion, en 1910, les oppositions au sein de l’État-major, la Première Guerre mondiale suivie de la Révolution enterreront pour longtemps tout projet sérieux d’une aéronautique navale en Russie.

    Ce sont les États-Unis qui accomplissent les progrès les plus significatifs, lorsque le pionnier de l’aviation Eugene Burton ELY parvient à décoller du croiseur USS Birmingham le 14 novembre 1910. L’avant du croiseur a été, à l'occasion de cet essai, transformé en plate-forme légèrement inclinée. Quelques mois plus tard, le 11 janvier 1911, ELY parvient à effectuer le premier appontage de l’histoire sur le croiseur USS Pennsylvania.

    Toujours est-il que le chemin qui mène au porte-avions est encore long. À la veille de la Première Guerre mondiale, l’hydravion a pris le pas sur l’aérostation embarquée, mais la nouvelle aéronautique navale reste modeste tant que l’hydravion n’est pas remplacé par l’avion de chasse. Ce dernier pose cependant la question cruciale de sa récupération en pleine mer. Durant le conflit, cette première aviation embarquée d’hydravions devait surtout jouer un rôle auxiliaire d’éclairage et de reconnaissance.

    L’Entre-deux-guerres opère un tournant. La plupart des marines doutent encore d’une aéronavale en tant que telle, et les doctrines d’emploi d’une telle arme la cantonne essentiellement dans un rôle d’escorte ou d’éclairage. Les cuirassés demeurent encore les “capital ships” et, plutôt que d’innover dans un type de bâtiment de conception nouvelle, les marines se contentent de convertir de vieux cuirassés ou croiseurs - alors disponibles en nombre - en porte-avions. Voire de convertir des bâtiments en cours de construction, mais qui n’étaient pas prévus à l’origine pour devenir des porte-avions. Ce devait être le cas du Béarn, en France, dont la coque était celle d’un cuirassé de la classe Normandie.

    Seuls trois pays comprennent véritablement l’intérêt d’une flotte de porte-avions: la Grande-Bretagne, le Japon et les États-Unis. Lorsque la Deuxième Guerre mondiale éclate, ces trois marines sont en mesure de révolutionner la guerre navale en portant les combats au-delà de l’horizon, en assurant la polyvalence de l’action dans les airs, sur mer et au sol, en détrônant définitivement le cuirassé. C’est avec la Guerre du Pacifique et la Bataille de l’Atlantique que le porte-avions s’impose comme le nouveau capital ship, le nouveau seigneur des mers.

    La France qui aborde le conflit avec le seul Béarn - au demeurant déclassé en 1940 - subit une terrible défaite qui la prive de toute expérience à l’endroit de cette révolution navale en cours. Non pas la flotte française est anéantie au deux tiers en 1945, mais ce qu'il en reste est dangereusement vieilli. Fait aggravant, elle a raté les révolutions stratégiques et techniques portées par la guerre des porte-avions. Notre Marine comprend désormais tout l’intérêt de ce type de bâtiment, et c’est dans le contexte particulièrement déprimé de la reconstruction économique de la fin des années 1940 et des années 1950, qu’elle tente de se doter d’un embryon d’aéronautique embarquée.

    L’aide anglo-saxonne est vitale, notamment durant la Guerre d’Indochine où plusieurs porte-avions nous sont prêtés, permettant ainsi un début d’apprentissage de la manoeuvre des porte-avions ainsi que la constitution d’un noyau de forces aéronavales: l’Arromanches (ex-HMS Colossus), le Dixmude (ex-HMS Biter), le La Fayette (ex-USS Langley) et le Bois-Belleau (ex-USS Belleau Wood). Le Béarn ne servit que de transport d’aviation jusqu’en Indochine au tout début du conflit.

PA-Foch.jpgPorte-avions Foch
   
    L’après-guerre fut incontestablement une période sombre pour une aéronavale française naissant dans les pires difficultés. Les difficultés économiques mettant au premier plan la reconstruction, et non le réarmement, encore moins la construction de coûteux porte-avions. Cette construction ne pourra vraiment démarrer que vers le milieu des années 1950 avec le Clemenceau et le Foch. Les querelles doctrinales quant à la vulnérabilité d’un bâtiment aussi grand dans un contexte de guerre atomique pèsent également sur des choix qui sont éminemment politiques. Ces querelles existent aussi aux État-Unis, mais conjuguées au dénuement économique dans lequel se trouve la France au lendemain de la guerre, au coût de la Guerre d’Indochine également, elles n’aident pas à hâter la construction d’une force aéronavale.


PA Clemenceau
Le porte-avions Clemenceau et son groupe de combat
   
    Or la construction d’un porte-avions – et d’une aéronautique embarquée en évolution constante du fait de la rapidité des progrès techniques - induit une capacité scientifique et technologique, industrielle et financière, qui n’est pas à la portée de tous les pays. Sur un autre plan, elle dit également qui peut jouer dans la cour des grands en matière de puissance et de rang mondial. Une telle construction est incontestablement un choix politique majeur par les moyens qu’elle nécessite aussi bien que par la projection de puissance qu’elle permet.


    Pourtant, la France ne renonce pas et fait ce choix dès la fin des années 1940, alors qu’elle n’a pas encore les moyens de s’offrir une force aéronavale digne de ce nom. En dépit des contraintes budgétaires permanentes, d’une certaine incompréhension culturelle vis-à-vis du monde maritime, notre pays se dote de deux groupes aéronavals à partir de la fin des années 1950. Les porte-avions Clemenceau et Foch sont mis sur cale en 1955 et 1957, et entrent en service actif dès le début des années 1960. Mais alors que le Clemenceau est retiré en 1997, le Foch est vendu en 2000 à la marine brésilienne. Il y poursuit depuis sa carrière sous le nom de Sao Paulo.

3.JPGLe porte-avions à propulsion nucléaire Charles de Gaulle
   
    La relève est assurée à un coût que l’opinion publique française n’a pas toujours su comprendre avec la mise sur cale d’un nouveau porte-avions lourd à propulsion nucléaire cette fois. Mis sur cale en 1987, lancé en 1994 et véritablement opérationnel à partir de 2001, le Charles de Gaulle confirme la volonté politique et stratégique de notre pays à vouloir conserver une force aéronavale moderne, véritable outil de souveraineté, d’indépendance et de puissance à l’échelle mondiale. La France montre aussi qu’elle fait partie des rares pays capables de maîtriser la construction de bâtiments aussi complexes en dehors des États-Unis. Notons que dans les années 1970, la Grande-Bretagne opère un choix inverse et lourd de conséquences jusqu’à nos jours: elle renonce aux porte-avions lourds pour se recentrer sur des porte-aéronefs conçus autour de l’avion Harrier. Aujourd’hui, tous les savoir-faire en matière de porte-avions sont à réapprendre.
Alors que le Harrier est un avion vieillissant et limité, les pilotes britanniques ne savent plus décoller ni apponter à partir d’un porte-avions à catapulte.


    Nonobstant deux graves avaries concernant l’une de ses hélices, et une ligne d’arbre de son appareil propulsif - l’ensemble de ces déboires conjugués à une longue IPER (Immobilisation Périodique pour Entretien et Réparations) qui l’immobilise pendant près de deux années - le Charles de Gaulle est à nouveau opérationnel depuis la fin de l’année 2009. Il est à l’heure actuelle le seul bâtiment de guerre de ce type en Europe occidentale, et met en oeuvre un groupe aérien qui voit la montée en puissance de l’avion Rafale M standard F3, c’est-à-dire la version la plus moderne de cet avion réputé être le meilleur au monde au plan technico-opérationnel.

Rafale-F3.jpgRafale Marine modèle F3 avec son armement
   
    Avec le Rafale, notre aéronautique navale peut en effet mesurer le chemin parcouru depuis 1910. Elle peut aussi célèbrer de la manière la plus éclatante son évolution centenaire. Avec le Dassault Rafale, notre aéronavale – comme notre Armée de l’Air - dispose d’un biréacteur lourd polyvalent, réputé être le meilleur avion embarqué au monde. Le meilleur en matière de polyvalence depuis le succès historique du McDonnel Douglas F4 Phantom, le meilleur aussi lors du récent Air Tactical Leadership Course (ATLC) qui s’est déroulé à la fin de l’année dernière aux Émirats Arabes Unis. L’ATLC a ainsi vu 3 Rafale F3 affronter des F16, des Eurofighters Typhoon, des MIG 21 modernisés, des Mirage 2000 et, surtout, des F22 Raptor. Dans toutes les confrontations, les Rafales ont montré leur supériorité y compris face aux F22 américains.


    Une brillante histoire, donc, que vient cependant ternir les incertitudes quant à la construction d'un deuxième porte-avions. Repoussée à 2012, voire bien au-delà, pour des raisons essentiellement économiques, du fait également de la difficulté de s’accorder avec les Britanniques avec lesquels nous avions prévu de partager les coûts de construction, cette absence de décision illustre la faiblesse politique à ne pas vouloir aller jusqu’au bout d’un effort déjà engagé. Elle illustre aussi cette difficulté française à comprendre fondamentalement les enjeux maritimes contemporains. Nous ne disposons que d’un groupe aéronaval alors que la permanence à la mer en nécessiterait un minimum de deux… Rien n’est jamais gagné d’avance, même si la France peut encore s’enorgueillir de son Aéronavale.

www.ffaa.net.gif
(1) Le Centre d’Enseignement Supérieur de la Marine (CESM) lançait le coup d’envoi de cet anniversaire, le 10 juin dernier, avec un colloque intitulé “L’Aéronautique navale, facteur de puissance en mer au service de la sécurité et de la défense”, qui s’est déroulé à l’École militaire de Paris. Dans la foulée, le Bulletin d’Études de la Marine d’octobre 2009 publiait son 46e numéro sur “Aéronavale, les ailes de la mer”. Plus récemment, une émission documentaire de Bruno SEVAISTRE et de Pascal CRESEGUT, diffusée sur la chaîne France 4, décrivait le long et très sélectif parcours pour devenir pilote dans l’Aéronavale, “À l’école des pilotes de chasse de l’Aéronavale”.
(2) Lire le bel ouvrage, richement illustré, de SHELDON-DUPLAIX (Alexandre), Histoire mondiale des porte-avions. Des origines à nos jours, Paris, Éditions ETAI, 2006, 226 p.

Colloque.jpgAffiche du colloque organisé par le CESM le mercredi 10 juin 2009

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16 janvier 2010 6 16 /01 /janvier /2010 18:03
5    Ayant suivi avec attention l'actualité récente ainsi que les réactions des élèves sur les divers forums, le Général (2S) AUZANNEAU, Président de la Maison du Combattant et du Citoyen de Combs-la-Ville, désire porter à la connaissance des lycéens de Galilée cet extrait des voeux présidentiels prononcés à Vannes le 8 janvier dernier devant les soldats du 3e RIMa.

Message-Auzanneau-2.jpg
    "Mes pensées vont aux familles meurtries par la disparition d’un proche, et pour qui ce début d’année marque le début d’une vie sans un père, sans un fils, sans un frère, sans un mari, sans un fiancé. J’imagine ce qu’est la douleur pour ces familles et je veux leur dire que nous n’oublierons pas ceux qu’ils pleurent aujourd’hui.

    Nous avons le devoir de ne pas oublier le sens de leur engagement : servir la patrie au péril de sa vie. Chaque soldat assume le risque encouru par cet engagement. Et comme chef des armées, j’assume personnellement la responsabilité de votre engagement. Je n’engage jamais nos forces à la légère et tous les hommes que j’envoie au combat doivent pouvoir revenir.

    La qualité de nos armées, leur entraînement, leurs équipements, la valeur de notre commandement, sont autant d’atouts pour parer aux manoeuvres de l’adversaire et aux circonstances par définition imprévues. Je sais bien que le risque existe toujours, quels que soient nos efforts pour le diminuer. Nous devons l’admettre, sauf à renoncer pour toujours à défendre notre pays et les valeurs qui le fondent.

    Ce risque c’est le prix de l’héroïsme militaire. C’est lui qui fait de votre métier, le métier des armes, un engagement à nul autre pareil, c’est lui, le risque, qui distingue les faits d’armes des faits divers."


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